Lecture analytique scene repas l'assomoir - Zola
Publié le 13/06/2017
Extrait du document
«
- Coupeau, le généreux : « Coupeau se fâcha et servi un haut de cuisse à Virginie »
hyperbole
- Goujet, le gourmand : « s’emplissait trop lui-même » hyperbole
- Les Lorilleux, les jaloux : « passaient leur rage sur le rôti » métaphore + allitération
en « r »
- Boche, le séducteur infidèle
- Clémence, la fille légère : « suçait » « croupion » : connotations
- Poisson, le rabat-joie : « jetait à sa femme des regards sévères »
b) Les relations entre les personnages
- Attirance Gervaise/Goujet :
- « un peu honteuse … ainsi » : rythme binaire -> pensées de Gervaise
- « si gentille et si bonne » : style indirect libre -> pensées de Goujet
- « c’était même touchant »
- Attirance Clémence/Boche :
- hyperbole « en se tordant de rire »
- euphémisme « indécences »
- Rancune, jalousie Lorilleux/Gervaise : « afin de ruiner la Banban du coup » style
indirect libre
Plus que des personnages, ce sont des types sociaux du peuple qui nous sont présentés
lors de ce repas.
III- … .
Qui sont le reflet d’une société
a) L’animalité
- Onomastique : Poisson, Putois, Lerat : noms d’animaux.
Le Naturalisme a un gout
particulier pour les instincts humains.
- Automatismes : « la carcasse est le morceau des dames » : présent de vérité
générale ; « l’oie guérissait les maladies de rate » : évoque une croyance populaire
- Comparée à un animal « gloutonne comme une chatte »
- Comportements à table : « s’enlever le bout » « en arrachait la viande » « grattaient
des os »
- « abêti » : bête + « gésier »
Impression d’assister à un festin de bête plus que d’êtres humains.
Zola dépeint le petit
peuple de Paris au 19 ème
.
b) Le petit peuple
- La métaphore « personne de la société … conscience » : repos exceptionnel
- « faces pareilles … prospérité « : comparaison gens riches
- « lui dont le gésier avait perdu le gout de pain » euphémisme, il ne peut plus
manger de pain.
Faim, souffrance, vieillesse.
- Argot, lexique familier : « godiche » « bâfrer » « collé » « gloutonne » « on s’en
flanquera une bosse » « gueuleton » …
- Style indirect libre : ajoute de l’oralité, on a l’impression d’entendre le peuple.
- Jurons « Tonnerre de Dieu » « Nom de Dieu »
- Expressions familières « mes enfants » « vrai » « par exemple »
- Milieu ouvrier frappé par l’alcoolisme -> fin du texte
Conclusion :
Derrière les aspects comiques de ce festin gargantuesque et de ses personnages-type le lecteur ne doit pas se tromper : c’est un
réel portrait de la société du 19 ème
siècle que nous donne à voir et à entendre Zola.
Le Naturalisme en tant qu’exploration
scientifique du monde à travers la littérature est bien là.
Nous sommes plongés au milieu de ce monde ouvrier parisien et le
repas, acte simple et quotidien, devient lieux d’expériences sociologiques.
La vérité crue apparaît, ce qui explique la polémique
suscitée par le roman lors de sa parution.
»
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