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Lecture analytique phèdre jean racine 1677 acte i scène 3

Publié le 05/09/2018

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Enfin, Phèdre ne peut se résoudre à prononcer le nom de celui qu'elle aime et le désigne donc par deux périphrases, « ce fils de l'Amazone » au vers 46 et « Ce prince si longtemps par moi-même opprimé » au vers 47. Oenone comprend alors, « Hippolyte ? Grands Dieux ! » vers 48.

Ainsi, ce dialogue illustre la difficulté de Phèdre à prononcer le nom de celui qu'elle aime. Le malentendu autour du mot « crime », les questions et les prières d'Oenone ne suffisent pas à la faire parler. Consciente d'être condamnée par les Dieux, elle préfère amener sa confidente à révéler le nom d'Hippolyte. 
Cette scène rappelle le dénouement de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand où le héros ne peut se résoudre à avouer son amour à Roxane. Il le fait, enfin, avant de mourir. Cette œuvre illustre aussi la difficulté de l'aveu.
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« rythme de la conversation et met en avant le changement dans l'attitude de Phèdre. Une fois l'ambiguïté du mot « crime » levée et après les tentatives successives d'Oenone pour contraindre sa maîtresse à parler, cette dernière paraît décider à avouer.

Pourtant nous allons voir qu'elle contourne encore la difficulté pour retarder la révélation. II - L'aveu retardé 1 - Le retour sur le passé Alors qu'Oenone est prête à l'entendre, comme nous pouvons le remarquer au vers 29 « je vous écoute.

», Phèdre retarde à trois fois l'aveu final, faisant ainsi monter la tension dramatique. Pour commencer, du vers 32 au vers 41, Phèdre est plongée dans son passé.

Elle s'adresse d'abord aux Dieux avec « Ciel ! » vers 30, « Ô haine de Vénus ! » vers 32, puis à ses proches décédés « Ariane ma sœur » au vers 36.

Elle se présente ainsi comme une héroïne tragique soumise à un destin tragique comme le soulignent les vers 40 et 41 « Puisque Vénus le veut, de ce sang déplorable/Je péris la dernière et la plus misérable.

» Le spectateur et Oenone comprenne alors que Phèdre souffre d'aimer et que cet amour la conduira à sa perte, les champs lexicaux antithétiques de l'amour et de la souffrance et de la mort le montre : vers 38 « mortel », « Vénus » au vers 40 déesse de l'amour, au vers 41 « Je péris ». 2 - Oenone de plus en plus pressante Ensuite, Oenone se montre de plus en plus pressante.

En effet, elle pose trois questions de plus en plus brèves qui accélèrent le rythme du dialogue « Aimez-vous ? » au vers 42, « Pour qui ? » au vers 44 et au vers 46 « Qui ? ».

Mais Phèdre paraît terrorisée et ne peut parler comme le montre les points de suspension aux vers 44 et 45, mais aussi la redondance « Je tremble, je frissonne » au vers 44. 3 - La révélation finale Enfin, Phèdre ne peut se résoudre à prononcer le nom de celui qu'elle aime et le désigne donc par deux périphrases, « ce fils de l'Amazone » au vers 46 et « Ce prince si longtemps par moi -même opprimé » au vers 47. Oenone comprend alors, « Hippolyte ? Grands Dieux ! » vers 48. Ainsi, ce dialogue illustre la difficulté de Phèdre à prononcer le nom de celui qu'elle aime.

Le malentendu autour du mot « crime », les questions et les prières d'Oenone ne suffisent pas à la faire parler.

Consciente d'être condamnée par les Dieux, elle préfère amener sa confidente à révéler le nom d'Hippolyte.

Cette scène rappelle le dénouement de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand où le héros ne peut se résoudre à avouer son amour à Roxane.

Il le fait, enfin, avant de mourir.

Cette œuvre illustre aussi la difficulté de l'aveu.. »

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