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Lecture analytique Les animaux malades de la peste

Publié le 17/11/2020

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?Les animaux malades de la peste v. 15 à fin Un genre argumentatif : la fable Définition La fable est un récit, plutôt bref, délivrant un enseignement, ou « moralité ». Elle peut être écrite en vers ou en prose. La fable est donc un apologue (= récit délivrant un enseignement : fable, conte, utopie?). Elle est héritée d?un modèle antique (Esope, Phèdre?), sans cesse réutilisée dans l?éducation humaniste. Un récit vivant et instructif Le but de la fable est double : « instruire et plaire » : l?histoire est amusante, palpitante, elle pique la curiosité du destinataire. Le moraliste peut alors délivrer, sans être pesant, une leçon de vie. Cette double visée, narrative et argumentative, explique son organisation en 2 parties : le récit et la morale. Introduction Présenter Jean de La Fontaine (voir fiche établie) La Fontaine, grande figure du classicisme, remet au goût du jour le genre de la fable au XVIIe siècle, en s?inspirant des Anciens, notamment d?Esope et de Phèdre. Dans son premier recueil dédicacé au Dauphin et publié en 1668, il utilise souvent le monde animal pour dénoncer les travers de son temps. « Les animaux malades de la peste » est la première fable du livre 7. Le récit conte les ravages causés par la peste, vue comme un châtiment divin. Le Lion, qui figure le roi, propose un sacrifice pour mettre fin à l?épidémie. Chacun tâche alors de se disculper sauf l?âne qui s?accuse avec sincérité. Bien qu?innocent il est sacrifié. LF termine sa fable par une morale qui dénonce la justice de son temps. [Lecture]

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« - l’amplification des v.

1 à 4 fondée sur 2 périphrases qui annoncent la chute « la Peste » (avec majuscule).

Le « mal » est répété deux fois.

Effet d’attente du mot « Peste », amplifiée par la longueur croissante des vers. - l’idée de mort est soulignée par la mention de l’Achéron (v.

5), le verbe mourir (v.

7), l’adj « mourante » (v.

9) - le narrateur insiste sur la caractère implacable du fléau : c’est un châtiment du Ciel (v.

2-3), l’alexandrin v.

7 « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » + césure à l’hémistiche + chiasme sémantique et rythmique (4/2//2/4) insiste de manière tout à fait solennelle sur cette fatalité. - aux vers 8, 10, 11, 14, on note une abondance de négations : les animaux n’ont même plus le goût de vivre, de manger, de chasser, d’aimer, ils vivent dans la « terreur » (v.

1).

Du v.

10 au 14 on a d’ailleurs une série d’octosyllabes qui accentue l’impression d’accablement écrasant des animaux.

Les vers eux-mêmes semblent ne plus pouvoir se déployer davantage, comme pour figurer de façon sonore cet épuisement. - le v.

6 est un octosyllabe, intervenant après 3 alexandrins.

L’expression « faisait aux animaux la guerre » sonne de façon à faire ressentir davantage la brutalité de la peste. Dans cette longue introduction, il s’agit de mettre en évidence de manière tragique le pouvoir de la peste et de susciter chez le lecteur terreur et pitié.] Cette longue exposition terminée, l’action s’engage avec la prise de parole du lion.

Le passage au passé simple v.

15 marque la rupture. La progression de l’action se fait ensuite au fil des discours rapportés des protagonistes.

L’o rdre des prises de parole correspond à la hiérarchie sociale : d’abord le roi lion, ensuite le renard (courtisan), puis le tigre et l’ours (puissants), et enfin l’âne (en bas de l’échelle sociale). La hiérarchie est marquée aussi par la différence entre l’aveu du lion et celui de l’âne.

Le discours du lion est beaucoup plus long (19 vers) que celui de l’âne (6 vers).

La différence sociale est enfin marquée par la maîtrise du discours . EXPLICATION LINEAIRE POUR L’ORAL (après introduction et rappel d’éléments essentiels vus plus haut) 1 er mouvement v.

15-33 - L’éloquence du lion Le discours du roi lance l’action en proposant de chercher une victime expiatoire. Son discours, transcrit directement, est très bien construit et manifeste une stratégie argumentative rusée : • un exorde très bref v.

15 (1 ère partie du discours : L’exorde, dont dépend souvent le succès de tout le discours, a pour objectif de capter l’attention des auditeurs sur le sujet et de se concilier leur bienveillance – captatio benevolentiae .) ici v.

15-17: « Mes chers amis » : choix judicieux de ne pas s’adresser à ses sujets en tant que tels, mais en tant qu’ « amis » (ce qu’ils ne sont pas, comme la fable va le confirmer). »

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