Lecture analytique Les animaux malades de la peste
Publié le 17/11/2020
Extrait du document
«
- l’amplification des v.
1 à 4 fondée sur 2 périphrases qui annoncent la
chute « la Peste » (avec majuscule).
Le « mal » est répété deux fois.
Effet
d’attente du mot « Peste », amplifiée par la longueur croissante des vers.
- l’idée de mort est soulignée par la mention de l’Achéron (v.
5), le verbe
mourir (v.
7), l’adj « mourante » (v.
9)
- le narrateur insiste sur la caractère implacable du fléau : c’est un
châtiment du Ciel (v.
2-3), l’alexandrin v.
7 « Ils ne mouraient pas tous,
mais tous étaient frappés » + césure à l’hémistiche + chiasme
sémantique et rythmique (4/2//2/4) insiste de manière tout à fait
solennelle sur cette fatalité.
- aux vers 8, 10, 11, 14, on note une abondance de négations : les
animaux n’ont même plus le goût de vivre, de manger, de chasser,
d’aimer, ils vivent dans la « terreur » (v.
1).
Du v.
10 au 14 on a d’ailleurs
une série d’octosyllabes qui accentue l’impression d’accablement
écrasant des animaux.
Les vers eux-mêmes semblent ne plus pouvoir se
déployer davantage, comme pour figurer de façon sonore cet épuisement.
- le v.
6 est un octosyllabe, intervenant après 3 alexandrins.
L’expression
« faisait aux animaux la guerre » sonne de façon à faire ressentir
davantage la brutalité de la peste.
Dans cette longue introduction, il s’agit de mettre en évidence de
manière tragique le pouvoir de la peste et de susciter chez le
lecteur terreur et pitié.]
Cette longue exposition terminée, l’action s’engage avec la prise de
parole du lion.
Le passage au passé simple v.
15 marque la rupture.
La progression de l’action se fait ensuite au fil des discours rapportés des
protagonistes.
L’o rdre des prises de parole correspond à la hiérarchie
sociale : d’abord le roi lion, ensuite le renard (courtisan), puis le tigre et
l’ours (puissants), et enfin l’âne (en bas de l’échelle sociale).
La hiérarchie est marquée aussi par la différence entre l’aveu du lion et
celui de l’âne.
Le discours du lion est beaucoup plus long (19 vers) que
celui de l’âne (6 vers).
La différence sociale est enfin marquée par la
maîtrise du discours .
EXPLICATION LINEAIRE POUR L’ORAL (après introduction et
rappel d’éléments essentiels vus plus haut)
1 er
mouvement v.
15-33 - L’éloquence du lion
Le discours du roi lance l’action en proposant de chercher une victime
expiatoire.
Son discours, transcrit directement, est très bien construit et manifeste
une stratégie argumentative rusée :
• un exorde très bref v.
15 (1 ère
partie du discours : L’exorde, dont
dépend souvent le succès de tout le discours, a pour objectif de capter
l’attention des auditeurs sur le sujet et de se concilier leur bienveillance –
captatio benevolentiae .)
ici v.
15-17: « Mes chers amis » : choix judicieux de ne pas s’adresser à
ses sujets en tant que tels, mais en tant qu’ « amis » (ce qu’ils ne sont
pas, comme la fable va le confirmer).
»
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