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Lecture analytique d'un extrait du chapitre 2 du roman Eldorado de Laurent Gaudé "Tant que nous serons deux" p.43-44

Publié le 09/03/2024

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« Unité 3: Le Mythe de l’Eldorado Etude analytique d’un extrait du chapitre II “Tant que nous serons deux” _ Eldorado de Laurent Gaudé Dans son roman Eldorado, paru en 2006, Laurent Gaudé se penche sur un problème d’actualité délicat : l’immigration clandestine.

Deux destins se croisent : celui du commandant Piracci, garde-côte sicilien qui sillonne la Méditerranée depuis 20 ans pour repérer, parfois sauver, les clandestins et les remettre aux autorités et celui de Soleiman, un Soudanais, qui va tenter le grand périple vers l’Europe.

Ces deux personnages vont tout quitter pour partir en quête de leur Eldorado respectif.

L’extrait que nous allons étudier nous plonge dans l’esprit de Soleiman, le deuxième personnage principal du roman.

Il est en compagnie de son frère et ils s’apprêtent tous deux à quitter leur ville natale: Port Soudan.

Ainsi, nous nous demandons: en quoi Laurent Gaudé montre-t-il la douleur du départ ? / Comment le personnage de Soleiman apparaît-il dans cet extrait ? I/ La douleur de l’exil a/ L’amour pour la ville natale Soleiman et Jamal éprouvent un amour infini pour leur ville natale.

Parce qu’ils savent qu’ils vont la quitter, ils tentent de s’imprégner de son atmosphère Procédés techniques Citations/ relevés du texte Le verbe de sentiment « « nous jouissons de la vue jouir » sur la place » L.22 -23 L’adjectif « immobile » Interprétation Ce verbe est l’expression d’une extrême affection pour ce qu’ils observent « Immobile, je laisse les Cet adjectif traduit l’état bruits et les odeurs m’envahir contemplatif dans lequel » L.28 s’est plongé Soleiman. L’allégorie → la « je laisse les bruits et les Cette allégorie est personnification des sens odeurs m’envahir » L.29 significative de cet de l’ouïe et de l’odorat attachement extrême à la ville.

Soleiman veut garder en mémoire ce qu’il affectionne et son regard embrasse tout ce qui l’entoure. L’énumération « les orangers, le fouillis des montre un lieu au carrefour voitures et la foule passants » L.24 - 25 des entre ville et nature, où « les hirondelles » L.4 cohabitent avec « le vacarme des klaxons » L.5, où « la poussière soulevée par les embouteillages » L.6 entoure de sa chaleur les habitants. L’utilisation du présent de « Je claque la portière de la l’indicatif voiture » L.2 Une personnification et une « Le soleil métonymie doucement » se Le présent de l’indicatif donne le sentiment au lecteur de vivre l’instant. couche Les adieux que fait Soleiman à sa ville natale sont comparés au coucher du soleil. b/ L’adieu au Soudan Procédés techniques Citations/ relevés du texte Interprétation L’asyndète « Nous ne reviendrons plus Les nombreuses phrases jamais.

Nous allons quitter négatives les rues de notre vie.

Nous n’achèterons plus rien, jamais, aux marchands de cette rue.

Nous ne boirons plus de thé, ici.

» L.29 -32 L’asyndète offre une narration saccadée, brutale qui rend compte de la tristesse du personnage. Ce qui rend le départ de Soleiman éprouvant, c’est qu’il a conscience qu’il s’agit d’un voyage sans retour. Quant aux phrases négatives, celles-ci témoignent de cette perte que constitue ce départ. Accumulation de phrases « Là où nous irons, nous ne a-verbales serons rien.

Des pauvres. Sans histoire.

Sans argent.

» L.47- 48 Cet adieu est d’autant plus insupportable que Soleiman sait que ce voyage va faire d’eux des êtres anonymes et démunis comme le révèle cette accumulation de phrases a-verbales.

En effet, partir revient à quitter ses racines et cet abandon identitaire émeut le protagoniste. Français A, D1 , NS/NM Le parallélisme de construction/ anaphore 2023/ 2024_Mme Imane MAHER « Nous allons laisser Cette anaphore a pour derrière nous la tombe de objectif de montrer nos ancêtres.

Nous allons l’atrocité de l’exil. laisser notre nom, ce beau nom qui fait que nous sommes ici des gens que l’on respecte.

» La comparaison de la perte « Nous laisserons ce nom ici du nom , accroché aux branches des arbres comme un vêtement d’enfant abandonné que personne ne vient réclamer.

» L.45 -47 Cette comparaison n’est pas hasardeuse. Partir revient à renaître mais sans la certitude que là on l’on va la renaissance sera possible. II/ Un personnage fraternel et courageux a/ Un attachement au frère Procédés techniques Citations/ relevés du texte « J’ai vingt-cinq ans.

» Le prénom du frère Le lien de parenté qui unit ce « je » inconnu et Jamal est très clair puisqu'' il apparaît rapidement le GN : « mon frère » Interprétation Le narrateur, dans cet extrait, est.... »

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