Lecture analytique d'un extrait de L'Assommoir de Zola
Publié le 09/11/2012
Extrait du document
«
présente dans la f éminisation de l’alambic, la machine se fait m ère nourrici ère, discours emprunt d’un érotisme un peu lourd.
Ce fantasme peut aussi s'interpr
éter comme un r êve d'abondance. Chez cet ouvrier pauvre, buveur et mangeur insatiable, c'est
le r
êve d'une ivresse totale et ininterrompue.
Mais on retrouve aussi un fantasme zolien, celui de l'alcool envahissant tout l'organisme, et finissant par se substituer
compl
ètement au sang ó ce fantasme servant largement les conceptions naturalistes de Zola puisqu’une telle conception de
l’alcoolisme justifie toute la force de l’h
érédit é. Surpris par l' étranget é de ce fantasme, ses camarades ricanent, ce qui traduit
leur malaise
à nouveau dans le discours indirect libre (lignes 1617).
Ce malaise peut montrer qu’ils ont le m ême type de
rapport avec l’alambic mais eux n’osent l’avouer.
3. Des personnages subjugu
és par la machine.
En face de cette machine les personnages ont deux visions diff
érentes par rapport à L'Alambic.
Deux visions diff érentes
s'opposent (r
épétition) . Cette machine peut fasciner ou faire na ître une peur envers ses formes étranges.
Mes Bottes se comporte comme un enfant car il attend son tour pour aller voir L'Alambic de plus pr é s. Il dit m
ême que la
machine est "bien gentille". Il a les yeux fix
és sur L'Alambic " les yeux attendris".
Il ne voit pas le c
ôté démoniaque de la machine il en est fascin é .
Ses sentiments sont tendres et affectifs par rapport à
L'Alambic.
Il va m
ême jusqu' à dire qu'il veut que le tuyau soit soud er à sa bouche pour qu'il puisse boire de l'alcool jusqu' à en perdre la
vie (il faut ici analyser des proc
édés pour éviter de paraphraser le texte) .
Alors que Gervaise à une vison oppos
ée à celle de Mes Bottes ses sentiments sont tr ès diff érents face à L'Alambic. Elle se
sent mal
à l'aise par rapport à cette machine ; elle dit que la machine lui donne des frissons ou encore que la boisson lui fait
froid; elle dissimule cette peur par un rire assez nerveux. La m
ême chose s'est produite avec Mes Bottes donc Zola le d écrit
comme "un rire de poulie mal graiss
ée".
(proc édé ? interpr étation ?)
Cette machine a une influence sur les personnages du r
écit, ils ne peuvent rien faire contre cet engin. Ils se laissent contr ôler
par L'Alambic ils ne peuvent rien faire contre l'ivresse.
Tous les personnages vont se laiss é
s tenter par l'alcool et y p érir
aussi.
II.
Une description naturaliste.
•
1) Une description pr
écise du m écanisme de la machine.
La premi
ère description de l’alambic est technique et r éaliste .
Coupeau d écrit fid èlement à Gervaise les m écanismes de
fonctionnement de la machine : « le grand alambic de cuivre rouge, il lui expliqua comment
ça marchait, indiquant du doigt
les diff
érentes pi èces de l’appareil, montrant l’ énorme cornue d’o ù tombait un filetlimpide d’alcool, ses enroulements sans
fin de tuyaux ». L’alambic n’est encore qu’un objet et cette description objective montre que les deux personnages ne sont
pas encore soumis
à l’alcool.
2 ) La verve du langage
MesBottes et ses camarades s'expriment dans le langage populaire, avec son argot pittoresque et sa verdeur.
Zola veut
montrer dans son roman comment parle le peuple, et y r
éussit. Relevonsquelques caract éristiques de cette langue. Elle use
souvent de qualificatifs
à valeur d épréciative, qui donnent aux propos force et vigueur, " ce roussin de p ère Colombe ".. (1.
16), " cet animal de Mes Bottes " . (l. 16) ; elle utilise de nombreuses images, comme le " grelot "(l.17) pour la parole, le "
bedon "(l.12) (c'est
àdire le ventre) pour la cornue, les , " d és à coudre "l.15) pour les petits verres. L'image a souvent une
valeur hyperbolique et intensive, gr
âce encore souvent au discours indirect libre, comme dans le " vitriol "(l.14) qui d ésigne
l'eaudevie.
Les jurons sont pr
ésents, à cause de leur force expressive : " Tonnerre de Dieu! "(l.11) Tous ces éléments
correspondent
à une recherche de l'expressivit é, qui est en effet le trait le plus remarquable de la langue populaire.
•
II La dimension symbolique.
1. Un monstre inqui
étant.
»
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