lecture analytique de l'acte III scène 2 de ruy blas, du début à "s'armant de poignards"
Publié le 14/12/2013
Extrait du document
«
politique en Europe.
Le pouvoir politique est fortement lié au monde de l'argent.
C'est le règne de la
bourgeoisie et des banquiers et on voit s'aggraver les inégalités entre la bourgeoise et le monde
ouvrier et paysan.
Le peuple vit dans la misère.
Ainsi, dans Ruy Blas, le roi est présenté en fantôme.
On critiquait le manque de charisme de Louis-Philippe.
La déchéance décrite des ministres et de
l'absence du roi Charles II peut-être entendue comme une critique implicite de Louis-Philippe.
Le
discours de Ruy Blas joue sur la double énonciation pour faire comprendre aux spectateurs la
pensée politique de Victor Hugo.
Transition : cette scène est donc centrale car elle est axée sur une violente critique des grands
d'Espagne et sur une description pathétique d'un société en crise.
II.
Une description pathètique d'une société en crise.
1.
La décadence du royaume.
Ruy Blas dresse un portrait terrifiant de l'Espagne en plein déclin.
On peut ansi noter l'emploi de
l'adjectif « sombre » v82 qui est associé à la personnification de l'Espagne « l'Espagne agonisante
pleure » « votre pays qui tombe ».
L'Espagne ressemble à un cadavre dont se nourrissent les
ministres/vautours...
Ce pays fait rire les autres, il est devenu grotesque et risible « l'Europe (…)
vous regarde en riant » et cette situation est inquiétante « hait » « regarde » « riant » « partagent »
« vous trompe » « attend ».
Dans la deuxième partie du texte, Ruy Blas fait l'énumération des
territoires perdus ou problématiques pour l'Espagne « jusqu'au dernier faubourg » v92 « tout s'en
va » v89.
Il cherche à toucher les ministres et le public en comparant l'Espagne actuel avec
l'Espagne d'autrefois.
La description de l'état de l'Espagne prend ensuite une dimension pathétique.
2.
Une description dévalorisante de l'Espagne
Le registre pathétique employé par Ruy Blas prend toutes sa dimension dans la dernière partie du
texte.
Il exploite l'image pathétique d'un peuple exploité, écrasé.
Le lexique employé souligne le
poids que le peuple porte « charge énorme » « pressure ».
Ruy Blas précise sur les chiffres et
accentue l'effet du pillage.
Il emploie en outre le lexique de la bestialité « dévorer » « morsures »
« couleuvres » et des métaphores « l'Espagne est un égout où vient l'impureté ».
Transition : Ruy Blas fait donc une longue tirade emprunt d'ironie et de pathétique.
Il cherche à
émouvoir les ministres et le publie (double énonciation).
Il accède ainsi u sublime, dépassant son
statut de valet, car il maîtrise la rhétorique et la politique.
III.
Le valet qui succède au sublime et qui incarne le héros romantique.
1.
L'ironie de la situation : Ruy Blas, le simple valet, donne une leçon de morale à des
ministres.
Ruy Blas est devenu le juge des ministres, il se permet de leur donner des ordres et de les maudire
(verbes à l'impératif) « soyez flétris » v85 « mais voyez, regardez, ayez quelque pudeur » v87.
La
ponctuation employée est expressive et montre la violente indignation de Ruy Blas.
Or la situation
est ironique car Ruy Blas est un valet qui fait la leçon aux ministres.
De plus, ils se montre à la
hauteur et il assume avec pertinence sa situation de chef de gouvernement.
Il n'a jamais été formé
pour assumer cette fonction et il a montré (deuxième partie du texte) une véritable connaissance de
la situation politique de l'Espagne.
Il semble avoir totalement oublié son statut de valet car il dit
« nous » et parle en homme politique « nous avons sur la mer/v109 (…) perdu trois cents
vaisseaux » v120.
Ruy Blas est donc le valet qui fait le leçon aux ministres.
2.
Le héros romantique.
On perçoit l'implication de Ruy Blas dans ce discours : il est sincère voire passionné.
Son
engagement et son énervement sont perceptibles à travers la ponctuation (point d'exclamation-point
de suspension), des phrases inachevées « et vous voulez, mes maîtres » v117.
Les rejets « voilà
votre façon/de servir » v79-80.
Ruy Blas incarne les valeurs de vertu, de loyauté, de courage dans.
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