Lecture analytique : Chapitre 3 de Candide, du début jusqu'à « n'oubliant jamais Mlle Cunégonde »
Publié le 08/02/2012
Extrait du document
Introduction
1) L’auteur (Cf. Texte Bac 1)
2) L’œuvre Candide (Cf. Texte Bac 1)
3) Le texte – Situation
Après avoir été chassé du paradis de Thunder-Ten-Tronckh, Candide est enrôlé de force dans l’armée bulgare. Il se trouve confronté, de manière inévitable à l’expérience de la guerre. C’est l’occasion pour voltaire de concilier les impératifs narratifs du comte (une succession d’épisodes auxquels est mêlé le héros) et les objectifs philosophiques (montrer que rien n’est pour le mieux).
4) Problématique
Voltaire est confronté à deux visions de la guerre :
Le spectacle des armées rangées est l’occasion d’un tableau esthétique où la violence est valorisée. L’envers du tableau donne la réalité de la guerre et l’horreur du sort des populations civiles.
Comment Voltaire dénonce t’il la guerre de manière particulièrement efficace en jouant sur les points de vue et les oppositions ?
Ce passage fait allusion à l’histoire contemporaine, de 1756 à 1763, la guerre des 7 ans fait rage (GB et Prusse contre France et Autriche), les massacres sont fréquents, les enrôlements forcés, tout comme la désertions avec les châtiments.
5) Lecture (Lire le texte)
6) Annonce du plan (à la question posée…)
«
B.
Le point de vue
Voltaire adopte le point de vue naïf du jeune Candide qui considère la guerre avec
ses préjugés philosophique.
La guerre est un jeu séduisant pour Candide : « Les
canons renversèrent d’abord à peu près six milles hommes ».
Le mot « renverser »
fait penser à des soldats de plomb qui tombent.
Cela déréalise la scène de la guerre.
C.
L’aspect moral
La guerre est moralement et socialement valorisée et justifiée.
On le voit au choix
des termes « coquins » et « infectés » qui présentent les victimes comme des
parasites dont la disparition est anodine voir bénéfique.
La guerre est présentée
comme une œ uvre utile et équitable.
On a une comptabilité abstraite et globale, une énumération de chiffres qui
s’intègrent dans un total donné à la fin.
L’importance des chiffres semble valoriser la guerre dans la mesure où plus il y a de
mort, plus le succès est grand.
Il y a une absence totale d’émotion qui justifie cette interprétation.
Mort n’est qu’une
abstraction.
D.
L’aspect philosophique
Tout le passage est une illustration des leçons de Pangloss.
La guerre est
débarrassée de son horreur par le langage.
La manière dont on nomme les choses
fait que c’est valorisé.
Ce vocabulaire philosophique dans un ordre naturel.
Conclusion au I.
Ainsi Candide demeure attaché à sa référence idéologique, les enseignements de
Pangloss.
Il est incapable d’analyser correctement une situation parce qu’il est prisonnier de
ses dogmes stériles.
L’absurdité des idées de Leibniz n’en apparaît que mieux au
lecteur.
II.
La boucherie : Un tableau pathétique
Dans la deuxième partie du texte, on a un deuxième point de vue.
L’éloignement
volontaire du champ de bataille conduit Candide à l’arrière où il va découvrir les
effets de cette boucherie héroïque sur les populations civiles.
La dénonciation prend
dans la deuxième partie du texte la forme d’une vision réaliste de l’horreur.
A.
Les victimes
A l’ordre et l’élégance du début succède une impression de chaos.
La mort est omniprésente : « mort », « mourir », « donner la mort »…
Ce n’est pas une mort abstraite.
Les exactions commises sur les civiles sont présentées sous la forme d’une série de
participe passé qui montre que les actions sont subies..
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