L'ecole des femmes
Publié le 13/02/2013
Extrait du document
«
attend Agnès si elle succombe aux avances du jeune « blondin », Horace.
L'enfer est ici un instrument de
domination.
Molière, à travers la bouche d’Arnolphe condamne une société reposant sur la peur et la
contrainte.
Quelles conception du mariage developpe t-elle ?
La femme a la position hiérarchique la plus basse dans la société du XVII : elle est encore plus
docile et soumise que tous les autres membres de la société (le valet, l’enfant, le soldat, le frère).
A noter
également l’alexandrin 703 : « L’une est moitié suprême et l’autre moitié subalterne ».
Les mots « suprême »
(placé à la césure) et subalterne (placé à la rime) occupent une position forte.
L’acteur doit insister sur leur
prononciation : cela met en valeur la difference entre l’homme et la femme.
La femme n’a pas pour Arnolphe d’existence propre : elle n’existe que pour l’homme : elle est sa
possession.
Il n’y a pas de demande en mariage de la part d’Arnolphe : il oblige Agnès à l’épouser.
Il n’est
jamais question d’amour ni de séduction.
Arnolphe contraint Agnès à l’épouser :
Ex : la tirade (deux discours visant à lui présenter le mariage et ses préceptes) ont une orientation
argumentative et morale.
Elles donnent à Agnès le chemin à suivre : elles ont une valeur prescriptive.
Le fait de Mariage entre Arnolphe et Agnès donne l’occasion à Molière de montrer l’inégalité qui
règne entre homme et femme.
Mais au-delà des simples individus, cette scène dresse le portrait de toute une
société.
Parallèlement Arnolphe se livre à une violente critique des femmes.
Dans le mariage vu par
Arnolphe, il n’existe aucune confiance entre les époux puisque la femme est, par nature, un être
corrompu qui ne pense qu’à « être libertine et prendre du bon temps ».
De plus, la société du XVII° siècle
ayant vu les Précieuses revendiquer leur indépendance, il fait un portrait péjoratif de ces « femmes
d’aujourd’hui qualifiées de « coquettes vilaines », et de leurs « fredaines », c’est-à-dire leurs aventures
amoureuses avec les « jeunes blondins ».
Le terme « mariage » est amplifié par la diérèse (vers 695) et associé à « d’austères devoirs », repris
au vers 714 : « Son devoir aussitôt est de baisser les yeux ».
Le mariage n’est donc qu’un ensemble de
contraintes pour l’épouse : la vision de l’Enfer destinée à lui faire peur « Et vous irez un jour, vrai partage du
diable, bouillir dans les enfers a toute eternité ».
Tout le discours vise à rabaisser la femme à l’état d’esclave,
comme le montrent les négations : « Votre sexe n’est là que… » ; elle est réduite à l’état de « moitié ».
On
notera le ridicule des arguments : en quoi la « barbe » serait-elle un signe de supériorité ? L’absurdité du
raisonnement mathématique ressort : « Ces deux moitiés pourtant n’ont point d’égalité », avec la fausse
symétrie de « l’une » et « l’autre ».
Une série d’exemples soutient cette argumentation, en jouant sur une
triple gradation.
La première porte sur les hiérarchies évoquées (v.
705-708), et est elle-même inférieure à
une deuxième gradation : l’énumération des qualités exigées de la femme, avec le renchérissement des « et »
(v.
709-711).
Arrive alors la troisième gradation, qui définit le rôle de l’époux tout-puissant : « son mari, son
chef, son seigneur et son maître ».
Molière se livre à une satire de la société dans laquelle la femme est cantonnée à son rôle d’épouse
soumise.
Les pratiques religieuses sont remises en cause dans cette scène car la religion devient l’adjuvant
d’Arnolphe.
C’est le discours religieux qui lui permet de soumettre Agnès.
Ce texte dépeint une réalité sociale du XVII° siècle : la femme mariée.
Molière se fait ici le
défenseur de l’égalité des sexes, conception très moderne, puisqu’elle est encore loin d’être réalisée au XXI°
siècle.
Qu'est ce qui lui donne son caractere comique ?
Le comique est ici satirique : il a pour but la critique de la société.
Il veut faire ressortir a travers la
longue tirade d'Arnolphe la place de la femme dans la societe.
Cette tirade presente donc une morale : la
morale de place de a femme dans la societe et moliere critique la societe en ridiculisant la conception du
mariage soutenu par l'eglise mais c’est aussi l’Eglise que Molière attaque.
Il va ainsi se faire ses premiers
ennemis.
Cette tirade est bien sur une comedie, ses intrigues, conjugales ou familiales, reposent sur la mani
des femmes et provoque le rire.
Arnolphe est obsedé par l'infidelite feminine.
Le ridicule des arguments :
« du cote de la barbe est la toute-puissance », l’absurdité du raisonnement mathématique ressort : « Ces deux
moitiés pourtant n’ont point d’égalité ».
»
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