Le XVIIIe siècle fut un siècle de combat, destructeur et constructeur, plein d'amour et de haines, de révolte et de foi. Ses champs de bataille sont encore les nôtres. P. Clarac, Les philosophes du XVIIIe siècle, (Préface).
Publié le 04/11/2016
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Les philosophes — que Maine de Biran accuse de « n’avoir pas connu l’homme » — se sont avant tout attachés aux hommes dans leur multiplicité, leurs particularités et leurs différences. Au lieu d’une entité psychologique — « l’honnête homme » — ils ont préféré les réalités matérielles : et dès lors le genre humain leur est apparu, soumis à diverses forces (politiques, religieuses, économiques, intellectuelles) qui étaient autant d’entraves à l’épanouissement de l’homme. De là la nécessité de combattre ces divers « préjugés » qui pesaient sur
En fondant votre réflexion sur des textes du XVIIIe siècle que vous avez lus ou étudiés, vous direz si telle est bien l'image que vous conservez de ce siècle et si ces champs de bataille vous paraissent être encore les nôtres.
«
- parce
que 1 'œuvre littéraire (roman, essai, théâtre) imprime
en moi une certaine jouissance : « Seule la lecture aime l'œ uvre,
dit Bart hes, entretient avec elle un rapport de désir »;
- parce que l'œu vre m'offre un univers cohérent qui, même
s' il est fictif, me permet de me transformer à mon tour.
Lire c'est donc être actif, en éveil, et non demeurer un objet
passif.
Mais cette activité, pour formatrice qu 'elle est, peut être
dangere use.
2.
Moi et le texte.
L' histoire littéraire nous offre de multiples exemples d'écri
vains dont la saisie profonde de leur moi est passée par la lec
ture d'autrui : Poe a permis à Baudelaire de mieux comprendre
le « guign on »; Mallarmé a approfondi sa propre expérience au
contact de Baudelaire ; quant à Proust , de Rousseau à Nerval
en passant par Chateaubriand, il s'est senti dirigé par ces
« modèles ».
Mon expérience personnelle de lecteur s'organise
autour de quelques œuvres privilégiées avec lesquelles j'entre
tiens un rapport de parenté .
[Par exemple : sensible à 1 'écoulement
du temps je me sens attiré par toutes les expériences de.
»
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- « Le XVIIIe siècle fut un siècle de combat, destructeur et constructeur, plein d'amour et de haines, de révolte et de foi. Ses champs de bataille sont encore les nôtres. » P. Clarac, Les philosophes du XVIIIe siècle, (Préface). En fondant votre réflexion sur des textes du XVIIIe siècle que vous avez lus ou étudiés, vous direz si telle est bien l'image que vous conservez de ce siècle et si ces « champs de bataille » vous paraissent être encore les nôtres.
- Condorcet, évoquant dans son Esquisse des progrès de l'esprit humain (1793) l'action des philosophes du XVIIIe siècle, écrivait : « Bayle, Fontenelle, Voltaire, Montesquieu et les écoles formées par ces hommes célèbres combattirent en faveur de la vérité, employant tour à tour toutes les armes que l'érudition, la philosophie, l'esprit, le talent d'écrire peuvent fournir à la raison; prenant tous les tons, employant toutes les formes, depuis la plaisanterie jusqu'au pathétique, depuis l
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