LE XIXe SIÈCLE. - DE 1800 A 1830 (HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE)
Publié le 10/12/2011
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Une histoire détaillée des lettres françaises au xixe siècle s'attacherait à décrire les phases du mouvement qui vient d'être esquissé. On ne le fera pas ici, pour la raison qu'il y faudrait tout un volume. On se propose seulement de signaler, en traçant rapidement l'histoire des principaux genres littéraires, les écrivains et les oeuvres qui ont marqué plus que les autres dans les différentes périodes indiquées plus haut; ce sera l'occasion de compléter et sans doute, aussi de rectifier, en les précisant, les observations générales qui précèdent. Avant de commencer cette revue de notre littérature · moderne, il convient de nous demander comment, sous l'Empire et dans les premières années de la Restauration, mourut la littérature classique.
Première période (1800-1830). - Ces trente premières années sont caractérisées par la fin de la littérature classique usée et vieillie ; par un rajeunissement littéraire dont Chateaubriand et Mme de Stael ont été les initiateurs et dont les meilleures poésies de Lamartine ont été, avec les premières de V. Hugo, les premiers fruits ; par une réaction heureusement commencée contre l'esprit du xviiie siècle par Joseph de Maistre, Bonald et Lamennais. Il est mànifeste qu'un courant d'esprit chrétien a passé dans notre littérature rajeunie.

«
et celui de réalisme ou de naturalisme pourrait ré
sumer l'histoire de ~a seconde.
Mais ces dénominations générales manquent de
précision,
et il s'en faut qu'elles suffisent à caractéri
ser le mouvement littéraire du xix• siècle.
A y re
garder de près, c'est non point deux époques, mais
quatre qu'il faudrait
distinguer dans cette his.toire,
pour en marquer plus précisément les principales
étapes.
Première période (1800-1830 ).
- Ces trente
premières années sont caractérisées par la
fin de la
littérature classique usée et vieillie ; par un rajeunis
sement littéraire dont Chateaubriand et Mm• de Stael
ont été les initiateurs et dont les meilleures poésies
de Lamartine ont été, avec les premières de
V.
Hugo,
les premiers fruits;
par une réaction heureusement
commencée contre l'esprit du
xvm• siècle par Joseph
de Maistre , Bonald et Lamennais .
Il
est mànifeste
qu'un courant d'esprit chrétien a passé dans notre
lit
térature rajeunie.
Deuxième période (1830-1860).- Sous le coup
des évènements de
1830, la société bourgeoise dont
cette seconde Révolution fut le triomphe, est hostile
aux idées chrétiennes, et le rationalisme reprend les
positions qu'il a perdues dans la période précédente .
Surtout, l'école romantique
achève· de se constituer
autour de
V~ Hugo et, les nouvelles théories littérai
res ayant consacré le principe de l'émancipation
du
moi, poètes ou romanciers n'ont plus d'autre règle
que de suivre leur fantaisie ni d'autre
but que d'inté
resser le lecteur à la peinture de leurs idées propres
et de leurs sentiments personnels.
Et il y eut une
belle floraison de poésie lyrique et le lyrisme pénétra
·dans tous les genres littéraires.
Troisième période (1850-1880) .- Une réaction
s'opéra contre les excès de l'individualisme romanti
que ; son échec au théâtre en fut le premier signal.
On
re commença
de comprendre qu'en littérature le sens
commun est
a~-dessus du sens propre et que celui-ci
doit se subordonner
à célui-là; on se défia des fantai-.
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- Michelet écrit en 1855: "Nous avons évoqué l'histoire, et la voici partout; nous en sommes assiégés, étouffés, écrasés; nous marchons tout courbés sous ce bagage, nous ne respirons plus, n'inventons plus. Le passé tue l'avenir. D'où vient que l'art est mort (sauf de si rares exceptions) ? c'est que l'histoire l'a tué." Est-ce qu'au XIXe siècle l'histoire a tué ou renouvelé l'art et la littérature ?
- Madame de Staël écrit on 1800 dans De la Littérature (Première Partie, chap. 11 ) : « Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune: ils arrondissent, pour ainsi dire, leur existence, et suppléent a ce qui peut leur manquer encore par les illusions de la vanité: mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper
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