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Le vrai et le vraisemblable chez Racine

Publié le 10/03/2022

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« Le vrai et le vraisemblable Au XVll8 siècle, tous les spécialistes du théâtre considé­ rait la vraisemblance comme une exigence majeure de la tragédie classique.

Le malheur est que cette notion de vraisemblable est loin d'être simple.

Aussi pour éviter tout malentendu, convient-il d'abord de préciser ce que la vrai­ semblance n'est pas.

Nous verrons ensuite ce qu'elle recouvre exactement et à quelles nécessités culturelles et morales elle obéit. CE QUE LA VRAISEMBLANCE N'EST PAS Un lecteur moderne, rationaliste, assimile le vrai à ce qui existe ou à ce qui peut être prouvé par un raisonnement ou un témoignage incontestable.

Le vraisemblable est plus nuancé: c'est ce qui n'est pas attesté, ce qui ne s'est pas passé, mais qui, en d'autres circonstances, aurait pu se produire.

C'est un vrai possible, tant il revêt les appa­ rences de la logique et de la crédibilité.

À la différence du lecteur d'aujourd'hui, Racine et les dramaturges du xv11e entendaient ces notions de manière toute différente. • La vraisemblance n'est pas nécessairement vraie L'exemple des tragédies de Racine montre que la vrai­ semblance ne s'identifie pas automatiquement à la vérité et au crédible. Dans Phèdre, Hippolyte meurt dans des conditions incroyables, même pour un spectateur du xv118 siècle. Comment admettre, en effet, qu'un dragon surgisse des flots pour affoler les chevaux du char que conduit Hippolyte et provoquer sa mort? Comment accepter, au regard de la stricte rationalité, l'intervention de la déesse Diane à la fin d'Iphigénie (voir les vers 1781 à 1785) ?. »

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