Le voyage permet-il de rentrer en contact avec les choses et les gens d'une manière progressive et intime ?
Publié le 22/02/2012
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Il peut sembler paradoxal après tant de siècles où tous les efforts des hommes ont justement été de supprimer le plus possible l'effort du voyage, de le redécouvrir et de le promouvoir aujourd'hui. Mais quand Samivel fait l'apologie de l'effort personnel que doit recéler un voyage pour être digne de ce nom, il le fait au nom d'une certaine conception idéologique. Quelle est-elle ? Nous allons essayer de le découvrir en reconsidérant la nature même de la notion de voyage. Qu'il souhaite en outre que le voyage permette « d'entrer en contact avec les gens et avec les choses d'une manière progressive et intime «, traduit aussi la recherche de quelque chose que la conception moderne du voyage aurait perdu, une certaine authenticité. Quel est le sens de cette démarche ? A-t-elle un sens ? Tâchons de répondre à toutes ces questions.
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- Montaigne écrit dans ses Essais (III, 9) : « Le voyager me semble un exercice profitable. L'âme y a une continuelle exercitation à remarquer les choses inconnues et nouvelles ; et je ne sache point meilleure école, comme j'ai dit souvent, à former la vie que de lui proposer incessamment la diversité de tant d'autres vies, fantaisies et usances, et lui faire goûter une si perpétuelle variété de formes de notre nature. Le corps n'y est ni oisif, ni travaillé, et cette modérée agitation l
- Les comédies « profanes » Le théâtre de Marguerite dans son ensemble, et pas seulement la « tétralogie biblique » (la Nativité, les Trois Rois, les Innocents, le Désert), reprend toute sa pensée intime, toute l’inspiration religieuse de la poésie qui lui est parallèle; il est également marqué, de la manière la plus profonde, par la mort du frère de la reine. Ainsi, la Comédie sur le trépas du roy et la Comédie de Mont-de-Marsan disent-elles l’insupportable éloignement, mais aussi la s
- « Un voyage, c'est trois voyages, trois étapes de la pensée : c'est d'abord ce qu'on a désiré, pressenti et, malgré soi, avant le départ, appelé; c'est sur place les choses vues. Et puis c'est, après le retour, ce que nous retenons, ce qui est vraiment demeuré en nous d'une telle expérience. » Que pensez-vous de cette définition du voyage donnée par Maurice Barrés ? Lequel de ces trois voyages présente le plus d'attrait ?
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- choses : dans cette recherche, il néglige fréquemment de considérer son propre chemin dans la vie et il s'y conduit le plus souvent d'une manière assez gauche.