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Le thème de la violence dans Pantagruel de RABELAIS

Publié le 09/09/2012

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Rabelais vivait dans une époque où la violence était encore plus extrême que de nos jours. On pourrait penser qu’il a intentionnellement exagéré cette violence, en a fait un sujet dérisoire afin justement de montrer à ses lecteurs les méfaits de la violence et de la guerre. Malgré que l’histoire finisse bien, il veut nous choquer et nous faire prendre conscience de l’atrocité de la guerre et de la violence au quotidien. Le thème de la violence est d’autant plus fascinant qu’il se prête à plusieurs lectures possibles allant d’une violence gratuite et exagérée, comme Panurge, jusqu’à l’emploi justifié de la force pour prendre la défense des opprimés comme Pantagruel. Ces différents visages de la violence montrent la richesse du livre et la finesse d’esprit de Rabelais qui ne se borne pas un simple procès pour ou contre de la violence mais qui examine sous différentes coutures tous ses aspects possibles. Il m’est impossible de dire si oui ou non je suis pour la violence, comme décrite et utilisée par Rabelais qui ne tranche pas lui-même car la violence n’est pas toujours noire ou blanche dans ses livres. Elle apparaît sous différents aspects et tous les cas de son utilisation sont particuliers. Rabelais nous enseigne un certain dégoût de la violence, certes, mais aussi et surtout de ne pas juger aveuglément, sans connaître les motifs. C’est donc une leçon de justice qu’il nous donne.

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« Pantagruel n'est pas aussi violent qu'on pourrait le penser.Le géant, déjà jeune homme, va voir la peinture d'un de ces ancêtres, Geoffroy à la Grand'dent, représenté énervé, avec une arme à la main.

Le thème de la vengeanceest ici abordé et le jeune Géant est quelque peu dérangé par cette vision.On peut apercevoir que Pantagruel est en quelque sorte pacifiste, il est choqué par la violence et en refuse toute forme, notamment lorsqu'il verra des professeursbrûlés par leurs élèves.Aussi, Pantagruel va venir en aide à beaucoup de monde, à commencer par Panurge qu'il va sortir de la misère.

Il va régler une affaire de justice très compliquée donton ne voyait pas la fin.Il est un homme bon, qui ne désire que le bien autour de lui. La violence peut être aussi relative car justifiée.L'histoire de Caïn et Abel est une histoire violente, certes, mais le sang versé sur la terre fut bénéfique pour le monde et donna des terres fertiles « [...] peu après queAbel fut occis par son frère Caïn, la terre gorgée du sang du juste se montra une certaine année si fertile en tous fruits [...] » (Page 55).

On pourrait penser que pourl'auteur, la violence peut être avantageuse pour la suite, en tant que moyen de parvenir à de meilleures choses.Pantagruel est aussi le défenseur des opprimés « […] les vauriens de la ville battaient les étudiants, il en fut contrarié […] un étudiant voulu entrer dans la danse,mais les vauriens l'en empêchèrent.

Voyant cela, Pantagruel leur donna la chasse à tous […] » (Page 89).Le géant va légèrement utiliser la violence pour aider les gens honnêtes. De plus, il faut voir les choses en proportion.

Au Moyen-âge la violence était tout à fait autre qu'aujourd'hui.

Il était courant de voir des guerres sanglantes, desfemmes violées, des pillages, des hommes pendus en place publique … C'était assez normal pour l'époque.

Aujourd'hui, nous sommes choqués car nous, lecteurscontemporains, ne sommes pas habitués à de telles atrocités.

On pourrait penser que pour les gens de l'époque de Rabelais, ce livre n'était pas du tout violent maisévoquait une certaine réalité.Le but de RabelaisEn fait, cette question de la violence est fondamentale pour comprendre Rabelais car il joue justement sur l'ambigüité de la violente comme présenté ci-dessus.

Lavraie question est de savoir s'il utilise la violence afin de choquer pour choquer, intriguer, pour la dénoncer ou, au contraire, pour transmettre un message depacifisme et de non violence. Pour ce qui est de choquer pour choquer, il y a plusieurs exemples.Panurge est amoureux d'une dame déjà mariée.

Malfrat comme il est, il va lui jouer une farce des plus immondes.

Durant l'office, il sema une substance sur sa robe,provenant d'une chienne en chaleur qu'il avait tuée le jour même, et tous les chiens de l'église lui urinèrent dessus car attirés par l'odeur.

Acte que le narrateur lui-même qualifie de « la plus grande ignominie du monde » (page 245).Durant la guerre de Pantagruel contre les assiégeants de sa ville, celui-ci les inonde avec son urine, le narrateur le raconte « […] et il pissa si copieusement qu'il lesnoya tous […] » (Page 291).Les lecteurs sont pour la plupart dégoutés par ces actes répugnants, immondes.Les écrivains d'aujourd'hui choquent pour mieux vendre mais était-ce le cas de Rabelais à l'époque ? Rabelais dénonce t-il la violence avec son ironie et son exagération ?Le simple fait que l'héros soit un géant est une exagération et une ironie car comme expliqué plus haut, il est un homme bon mais quelque peu dérangé par sagrandeur.

Il ne fait pas exprès de faire du mal, c'est à cause de son gigantisme.Le personnage de Panurge est aussi exagéré, il est la violence à l'état pur. L'auteur est pacifiste et non-violent et lorsqu'on lit entre les lignes on s'aperçoit vite qu'il cherche les points positifs de la violence.On pourrait reprendre l'exemple de Caïn et Abel, dont le massacre fut bénéfique.La fuite de Panurge chez les Turcs, son seul moyen pour survivre était de se défendre par la violence.Lorsque Pantagruel va sauver sa ville natale, il est obligé de tuer, de combattre.La fin justifie t-elle les moyens ? Il est probable que l'auteur ait voulu faire passer ce message. Rabelais vivait dans une époque où la violence était encore plus extrême que de nos jours.

On pourrait penser qu'il a intentionnellement exagéré cette violence, en afait un sujet dérisoire afin justement de montrer à ses lecteurs les méfaits de la violence et de la guerre.

Malgré que l'histoire finisse bien, il veut nous choquer et nousfaire prendre conscience de l'atrocité de la guerre et de la violence au quotidien.Le thème de la violence est d'autant plus fascinant qu'il se prête à plusieurs lectures possibles allant d'une violence gratuite et exagérée, comme Panurge, jusqu'àl'emploi justifié de la force pour prendre la défense des opprimés comme Pantagruel.Ces différents visages de la violence montrent la richesse du livre et la finesse d'esprit de Rabelais qui ne se borne pas un simple procès pour ou contre de la violencemais qui examine sous différentes coutures tous ses aspects possibles.Il m'est impossible de dire si oui ou non je suis pour la violence, comme décrite et utilisée par Rabelais qui ne tranche pas lui-même car la violence n'est pas toujoursnoire ou blanche dans ses livres.

Elle apparaît sous différents aspects et tous les cas de son utilisation sont particuliers.

Rabelais nous enseigne un certain dégoût de laviolence, certes, mais aussi et surtout de ne pas juger aveuglément, sans connaître les motifs.

C'est donc une leçon de justice qu'il nous donne. Deborah Tastiel, 6G1. »

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