Le théâtre est-il un miroir de la réalité ?

« leur costumes sont très courants et on doit donc éviter de présenter des situations qui dans la vie réelle sont trop rares et extraordinaires.

(Andromaque, racine?) Une des connotations du verbe jouer est simuler.

Ont peut donc considérer que «jouer» du théâtre est simplement représenter un monde d'illusion, tout autre que celui de la réalité.

Le théâtre pourrait se reposer donc sur un jeu de masques, de comédiens qui se masquent la réalité et en jouent une autre. Jusqu'au XXe siècle, le théâtre est construit de telle sorte que la scène soit séparée de la salle.

Il y a donc une certaine distance qui se crée automatiquement entre les acteurs et les spectateurs, comme une frontière entre l'illusion et la réalité. Premièrement, le jeu expressionniste des acteurs représentant la scène donnent parfois une illusion démesurée: gestes, intonation, attitude et démarche sont exagérées pour rendre la scène plus émouvante.

Ils ne s'expriment pas dans le théâtre comme ils le font dans la vie réelle.

Également, les personnages sont parfois caricaturés comme c'est le cas de Géronte et d'Argante dans les Fourberies de Scapin écrite par Molière. De plus, certains effets recherchés dans la mise en scène obligent a une représentation exagérée, et donc un reflet infidèle de la réalité: Éléments représentatifs sur la scène enlèvent à la pièce son réalisme. Par exemple, dans l'œuvre La casa de Bernarda Alba de Garcia Lorca, il établit certains symboles comme l'éventail rouge d'Adèle, pour évoquer sa passion.

Tout ces éléments exposent le théâtre au-delà de la réalité. Ont peut rencontrer dans le théâtre non seulement des éléments improbables comme ceux cités auparavant mais impossibles.

Des éléments fantastiques dans certaines pièces où nous pouvons remarquer l'intervention des Dieux comme avec Phèdre de Racine, et la présence d'éléments fantastiques enlèvent complètement le réalisme de l'œuvre.

Les œuvres mythologiques comme Andromaque provoquent ainsi le même effet.

Aussi, malgré la théorique réalité des œuvres dont on présente des personnages ayant existé, leur dialogue est néanmoins complètement fictif: Dans la Controverse de Valladolid Jean Claude Carrière s'imagine et invente complètement les dialogues et les thèmes traités lors du débat.

Ainsi le langage reste parfois très irréel, surtout quand les personnages s'expriment en vers. Le temps et l'espace provoquent des contraintes dans le théâtre: Le public, ne voit qu'une scène se dérouler devant ses yeux, tandis que le reste est caché.

Aucun narrateur omniscient n'est là pour relater les événements extérieurs à cette scène, ce sont les personnages qui le transmettent oralement.

Ainsi, de la même manière les personnages doivent exprimer ses sentiments oralement, ce qui provoque un effet peu réel: l'humanité, par définition, évoque ses sentiments intérieurs très étrangement.

Le théâtre nous enferme donc dans notre subjectivité face à une scène que l'on interprète comme bon nous semble, et c'est en quelque sorte une illusion de notre part. De plus, la règle de bienséance ne permet pas de choquer le spectateur.

Les situations violentes ou trop intimes ne peuvent pas être représentés sur scène: Dans Andromaque, la mort de Pyrrhus est transmise à partir d'un discours oral d'Oreste. Pour terminer, la règle de trois unités provoque des situations incrédules puisque un grand nombre de scènes se passent dans un même endroit et l'action de la pièce se déroule en une journée, ce qui dans la réalité devrait représenter plusieurs mois voire années conclusion Le théâtre est un genre complexe qui appartient à la fois à la littérature et au spectacle, qui repose sur le texte et la scène.

Quand le rideau se lève, il se passe quelque chose « comme si c’était vrai » mais nous sommes dans le monde des apparences malgré la présence réelle des acteurs.

Ceux-ci jouent à être, à. »