LE THÉATRE DU MOYEN AGE
Publié le 18/10/2011
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L'origine de notre théâtre au Moyen Age est à chercher dans la liturgie. Certains offices liturgiques étaient naturellement dramatiques, et assez tôt, dans plusieurs abbayes el cathédrales, pour rendre plus immédiatement sensibles les enseignements de l'Ecriture Sainte et du dogme, on accentua ce caractère dramatique et l'on composa, entre le milieu du Xe siècle et la fin du xiie, un certain nombre de drames paralilurgiques centrés sur la Résurrection et la Nativité, mais aussi sur des vies de saints comme celle de Saint Nicolas.
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Les costumes
du théâtre
cer, et les gaucheries ou les lacunes de la dra maturgie sont visibles; mais elles sont en partie rachetées par la beauté des inflexions lyriques que l'auteur a prêtées à Théophi le touché par la pénitence.
Le XI11° siècle nous a également légué les premières pièces de notre théâtre profane.
Et d'abord, Courtois d'Arras (écrit avant 1228), qui nous permet de comprendre comment, du drame religieux, on a pu passer au drame pro fane : en effet, l'œuvre n'est que la mise en action de la parabole évangélique de l'Enfant prodigue; seulement, au lieu d'insister sur la leçon qu'illustre le récit de Saint Luc (la misé ricorde paternelle de Dieu), l'auteur a « laï cisé » sa matière et s'est borné à décrire - non sans talent - les mœurs de son époque et les réactions de son médiocre héros.
ADAM LE Bossu (ou de la Halle) était né à Arras vers 1250; poète et musicien attaché à la maison d'un frère de Saint Louis, il a com posé deux pièces charmantes.
Le Jeu de la Feuillée, représenté en 1276 ou 1277, est une « revue » satirique et facétieuse, fantaisiste à souhait et d'une grande fraîcheur de sentiment.
Le Jeu de Robin et Marion, joué vers 1285, traite des amours d'un berger et d'une bergère, contrariées par un galant chevalier; encore qu'elle emprunte plusieurs traits au genre ly rique de la pastourelle, celte comédie •·ustique
sont somp tueux
ce sont ceux des soldats , des prêtres
ou des Ju ifs du XV • siècle (Photo Giraudon)
n'en est pas moins originale par son réalisme aimable et l'impartialité avec laquelle sont campés le courtois chevalier et le berger sincè rement épris.
Deux autres pièces de la même époque achè vent de montre•· à quelle diversité de genres le théâtre profane avait déjà atteint : la say nète intitulée Le Garçon et l'Aveugle, d'une part, qui est la plus ancienne farce française connue, et, d'autre part, Le Dit de l'Herberie de Rutebeuf, boniment amusant oü l'on peut voir l'archétype du monologue dramatique qui fleurira deux cents ans plus tard.
LE XIV e SIECLE
Par rapport au brillant essor de l'âge pré cédent, le xiv ' siècle accuse une nette déca dence.
A vrai dire, nous possédons peu de tex tes dramatiques de cette période.
Pour le théâ tre profane, on a seulement conservé deux piè ces comiques d'Eustache DESCHAMPS ct l'Estoire de Griseldis, médiocre adaptation d'une nou\'elle de Boccace traduite en latin par Pétrarque.
Nous sommes un peu mieux renseignés sur le Lhéâtre religieux.
La vaste collection des Mi
racles de Notre Dame est d'une gaucherie ma nifeste et d'une facture très monotone.
Plus intéressante malgré ses maladresses de style.
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