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Le symbolisme : fin 19ième siècle

Publié le 03/03/2012

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Définition :

Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique apparu en France et en Belgique vers 1870, il s’étendra à travers l’Europe.

Ce mouvement encourage les artistes à exprimer leurs idées, leurs sentiments et leurs valeurs au moyen de symboles, de cerner ce qu’il y a d’insondable dans les états d’âme, de suggérer plutôt que nommer.

Les symboles permettent d’atteindre la réalité supérieure de la sensibilité.

Le symbolisme balance ainsi entre des formes capables à la fois d’évoquer une réalité supérieure et d’inviter le lecteur à un véritable déchiffrement.

 

Provenance du mot « Symbolisme « :

Le mot est proposé par Jean Moréas, qui utilise l’étymologie du mot « symbole « (jeter ensemble) pour désigner la concordance que cette poésie souhaite établir entre l’idée abstraite et l’image chargée de l’exprimer. Il évoque l’existence d’une « poésie symbolique « qui cherche à « vêtir l’idée d’une forme sensible «.

« les maîtres incontestés ; Rimbaud (Le dormeur du val – Ma bohème- Les voyelles), le prophète solitaire. C’est à Stéphane Mallarmé que, l’on doit, la vision la plus proche de ce nouveau langage poétique : «Nommer un objet, c’est supprimer les trois-quarts de la jouissance du poème qui est faite du bonheur de deviner peu à peu : le suggérer, voilà le rêve.

C’est le parfait usage de ce mystère qui constitue le symbole : évoquer petit à petit un objet pour montrer un état d’âme, ou inversement, choisir un objet et en dégager un état d’âme par une série de déchiffrements ».

(S.

Mallarmé dans l’Echo de Paris, 1891) Le symbolisme a atteint le grand public grâce au théâtre de Maeterlinck et a pris une dimension internationale avec les poètes belges (G.

Rodenbach, E.

Verhaeren), anglais, allemands, russes,…. Musique : Le symbolisme influença aussi la musique.

Plusieurs écrivains et critiques symbolistes étaient positifs à l’égard de la musique de Richard Wagner. L’esthétique symboliste eut une influence importante sur le travail de Claude Debussy.

Son œuvre clé, Prélude à l’après-midi d’un faune, était inspiré du poème de Stéphane Mallarmé. Beaux-arts : Vers 1890, quelques peintres et sculpteurs sont contre le matérialisme de leurs contemporains, ouvrent les portes du rêve et du cauchemar.

Il refuse la réalité au profit du mystère qui finira à une libération de leurs fantasmes et de leurs angoisses. L’art des symbolistes traduit en effet une aspiration vers le sacré, libérée de la religion, tout à fait représentative de la fin du 19 ème siècle. D’un point de vue pictural, le mouvement symboliste est très étroitement lié au mouvement littéraire. Il se singularise par une nette opposition à l’impressionnisme.

Dès lors, peintres et hommes de lettres abandonnent la fidèle transposition de la nature au profit de la description d’un monde onirique (un monde de rêve). La faiblesse de ce mouvement réside dans le décryptage des œuvres car il demande un bagage qui nous fait bien défaut aujourd’hui. Le thème de la femme fatale, Salomé, Cléopâtre, Sphinge ou Méduse, mélange de volupté et de sadisme, revient comme une constante dans leurs œuvres pleines d’une nostalgie morbide pour les civilisations disparues, les fastes de Byzance, la préciosité des cours Médiévales ; elles témoignent d’un penchant pour le luxe, la maladie et l’amour contre nature.

La mort y est inséparable de la beauté et de la débauche. Le crédo symboliste : « je ne crois ni à ce que je touche, ni à ce que je vois.

Je ne crois qu’à ce que je ne vois pas et uniquement à ce que je sens.

» Par Gustave Moreau. Le symbolisme présente quatre styles : Le premier veut se rallier à l’art de Raphaël (préraphaélisme prôné par les anglais) symbolisant l’art idéal, serein, équilibré en alliant réalisme, romantisme et mysticisme pour continuer l’art chrétien à travers des thèmes bibliques traités dans un dessin minutieux et des couleurs lumineuses.. »

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