Le Succès d'une Représentation Théâtrale Dépend-Il Du Respect De Règles Comme Celles Énoncées Par Boileau.
Publié le 05/01/2013
Extrait du document
Ces texte nous amène à nous demander dans quelle mesure chacune des trois scènes du corpus
répond-elle aux principes dramatique énoncés par Boileau dans son Art poétique.
Pour répondre à cette question, nous allons voir dans un premier quelles sont les règles énoncées
par Boileau dans l’art poétique. Et dans un second temps que si l’on prend seulement ces trois scènes les
règles de Boileau sont respectées.
Premièrement, Boileau qui est un poète du XVIIème siècle, appartient au mouvement classique.
Pour lui l’art doit être codifié. Lui- même d’écrit ces règles dans L’Art poétique. D’après lui, il est important
que l’intrigue soit claire et exprimée tôt. Il faut également que le lecteur s’identifie aux personnages.
Deuxièmement, les règles de Boileau sont pour la plus part respectées. En effet, A. de Musset a
bien posé l’intrigue dés la première scène, l’action est claire : un jeune homme est amoureux d’une
femme déjà prise et qui ne veut pas de lui. Les jeunes hommes peuvent donc s’identifié à ce héro car
l’amour est un sujet quotidien. Pour Ionesco, le cadre spatial est bien délimité, la scène est apparente.
«
la pièce de connaître le triomphe.
Les règles ont une place très importante au sein de la littérature française du XVIIème siècle.
Boileau inscrit dans L’Art poétique (1674) ces codes.
Cependant ces dernières ont été remises en cause.
Dans un second lieu, nous allons voir que malgré le succès incontestable des œuvres ayant
répondus aux attentes de Boileau, certains auteurs ne sont pas d’accord mais ont connu un succès tout
aussi important.
Ainsi, V.
Hugo, théorise le drame romantique dans la préface de Cromwell en 1827.
Ce
genre est en complet désaccord avec les règles classiques notamment celle des trois unités car les
auteurs appartenant à cette pensé littéraire accuse ces codes de leur faire perdre leur géni.
La
bienséance et la vraisemblance sont aussi bafouées comme dans Hernani de Musset, où par soucis de
réalisme, est peint des scènes du quotidien interdite par le classicisme notamment les scènes de
violences, de mort ou de duel.
Les romantiques souhaitent mélanger les genres, utiliser tous les registres,
multiplier les personnages et avoir une grande liberté de langage.
Au niveau des personnages, en
particulier du héro, des changements s’opèrent.
Ce dernier est devenu marginal et est sacrifié par
l’histoire et meurt tout comme Coelio dans les Caprices de Marianne de Musset.
Effectivement Coelio qui
est en être issu d’une famille noble n’est pas capable de dire lui -même à une femme
qu’il l’aime.
Quand cela est fait celle-ci refuse tout amour de cet homme et en plus elle tombe amoureuse
de l’ami de Coelio.
Le romantisme prend pour modèle Shakespeare.
Macbeth en est le meilleur exemple car il y a du
sang et de morts sur scène (contrairement à la règle de bienséance), ainsi qu’un monde surnaturel avec
les trois sorcières (ce qui défie la règle de vraisemblance).
S’ajoute à cela une longue durée dans la
pièce, contrairement à la règle d’unité de temps (une journée maximum).
Malgré l’enfreint des règles
classiques, ce dramaturge est connu dans le monde entier et ce depuis le XVIIème siècle.
Le théâtre de l’absurde, XXème siècle, est un deuxième genre contre les instants classiques.
Il
refuse tout côté réaliste, tout est burlesque.
Dans la Cantatrice chauve d’E.
Ionesco, même le temps est
tourné à l’absurde car la pendule sonne un nombre improbable de fois : « La pendule an glaise frappe
dix-sept coup anglais ».
L’aspect représentation au théâtre est mis en avant car les mots non plus de
sens ; les mimes et les gestes deviennent donc des moyens de compréhension pour le spectateur.
R.
Obaldia utilise tout aussi bien que Ionesco l’absurde.
Car dan Deux femmes pour un fantôme écrit en
1971, il est invraisemblable qu’une femme se parle a elle-même mais surtout qu’elle s’imagine la
rencontre avec la maîtresse de son mari, en faisant la discussion avec une poupée.
Enfin, le
respect des règles n’est pas une garantie de succès.
Corneille, un des plus illustres auteurs ayant
respecté ces règles, a connu beaucoup d’échecs.
Le plus célèbre d’entre eux est Tite et Bérénice.
Les
trois unités y sont pourtant respectées, tout comme la présence de cinq actes, d’alexandrins, d’une
vraisemblance et d’une bienséance.
L’intrigue est claire, tout correspond à ce que dit Boileau et pourtant
le succès n’a pas été atteint.
Cela prouve sans conteste que le respect des règles classiques n’a pas
systématiquement d’influence sur le succès, contrairement à ce que dit Boileau.
Les règles classiques, notamment énoncées par Boileau dans L’Art poétique, ont été respectées par
certains dramaturges, d’autre ont décidé de s’en séparées.
Cela n’enlève rien au succès passible de la
pièce.
Cependant suivent les époques, il vaut mieux ou non suivre ces règles.
Cela nous amène à nous
demander si malgré tout le fait de ne pas vouloir s’encombrer de règles n’en devient pas une elle-même.
Question de synthèse
Le corpus qui nous est présenté ici, comporte un extrait du texte de Nicolas Boileau s’intitulant L’art
poétique écrit en 1674.
Le second texte correspond à la scène 1 de l’Acte I des Caprices de Mariannes
écrit par Musset en 1833.
Le troisième est constitué de la scène 1 de la pièce de théâtre la Cantatrice.
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