Le sphinx et Anubis
Publié le 02/07/2016
Extrait du document
«
2.
Une réflexion sur la notion de croyance
A Le sphinx pris dans une hiérarchie de dieux
Cet extrait joue sur le thème du syncrétisme religieux et mythique.
Tous les mythes et les croyances
existent en même temps et se confondent, se nourrissent mutuellement.
–
– - Après la farce de l’acte I, on trouve du théâtre métaphysique qui introduit également une
réflexion sur le temps : les deux scènes se déroulent en même temps (cf.
réplique de la Voix p.
71).
La forme correspond donc au fond, la pièce met en scène dans son déroulement la synchronie du
temps que décrit Anubis dans l’acte II.
Le temps des dieux ne se déroule pas, il est plat, tout est
concordant.
Cette réflexion sur le temps est faites ici sur un retour dans le passé «la mort, le passé»
(l 45) et une réflexion sur l'avenir «l'avenir» (l 45).
l'utilisation du plus-que-parfait (l 51) plus du
conditionnel (futur hypothétique) «nous serions» (l 52).
–
– - Enfin, on trouve dans cet extrait une image intéressante des dieux eux-mêmes qui sont
intégrés dans des postures humaines et qui n’ont pas de libre-arbitre.
Ils sont eux-mêmes prisonniers
d’une hiérarchie contraignante et d’une logique qui les dépasse.
- C’est une vision extrêmement
négative qui en ressort car l’homme se retrouve finalement seul face à cette immensité et ne peut
compter sur la bienveillance des dieux.
La métaphore des « zéros essuyés sur une ardoise » montre
qu’ils sont indifférents et que les hommes ne sont rien pour eux.
Dans un entretien donné au
moment de la représentation, Cocteau explique que les « dieux sans cœur se livrent aux distractions
de l’enfance et arrachent les ailes des mouches.
» - L’exergue de la pièce (p.
27) l’annonçait déjà : «
Les dieux existent : c’est le diable ».
BLa relativité de la croyance
C’est surtout l’occasion pour Cocteau de réfléchir à la notion de croyance et à celle de Dieu.
D’après ce que dit Anubis, on comprend que les dieux n’ont pas d’apparence donnée, ils
apparaissent sous l’image que les hommes se font d’eux.
Anubis doit avoir une tête de chacal pour
que les hommes le reconnaissent et c’est ce qu’il fait.
La croyance humaine est contingente, elle
n’est pas absolue (de la ligne 41 à 45).
Cocteau était fasciné par les notions du visible et de l’invisible (cf.
L.A.
n°9).
Il y a un mystère de
l’audelà, de ce qu’on ne voit pas mais qui pourrait nous détruire : tous ceux qui sont en contact avec
ce mystère en éprouvent une grande crainte voire une terreur (Laïus, le Sphinx et Anubis, Tirésias)..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- SPHINX SANS SECRET (Le) Oscar Wilde (Résumé et analyse)
- SPHINX SANS SECRET (Le) Oscar Wilde (Résumé et analyse)
- Le Sphinx, gardien de Gizeh
- La crypte du Sphinx au Louvre
- FINI Léonor : La Bergère de sphinx