LE SAUT TRISTAN - Tristan et Yseut de Béroul

ne pourra s'échapper, les barons l'y autorisent et détachent ses liens avant qu'il n'entre. Ils l'attendent à la porte, alors qu'apparemment toute une foule prie dans l'église (?). Tristan se précipite à la fenêtre, il saute dans le vide ; Dieu le protège, son saut est coupé en deux par un grand rocher en surplomb, le vent gonfle ses vêtements qui font para chute, il atterrit sans encombre sur le sable humide au bord de la mer, et s'enfuit en toute hâte.

Il rencontre Gouvernai, qui s'est échappé de la ville, craignant la vengeance de Marc, et a apporté avec lui l'épée de son maître. Alors que Tristan se désole (« Je suis libre, mais on brûle Yseut »), Gouvernai le réconforte, et lui suggère de se mettre en embuscade, pour savoir ce que l'on fera de la reine et pouvoir la venger au besoin. Mais il conseille aussi la prudence, en rappelant que Marc a exigé de ses sujets le serment sur leur vie de livrer Tristan s'ils le trouvent.