Le saltimbanque Baudelaire
Publié le 19/08/2013
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Mais Baudelaire rend ce vieux saltimbanque misérable pathétique dans ses "haillons comiques", ce qui éveille la compassion. Et, malgré sa misère, le saltimbanque pose "un regard profond et inoubliable", un regard touchant et marquant. Le poète manifeste même sa propre empathie à travers des tournures exclamatives "quel regard" "le misérable!"
Ensuite, le saltimbanque nous paraît en opposition avec la foule car celui-ci est "muet et immobile". Mais ce qui est intriguant c'est surtout qu'il "avait renoncé, il avait abdiqué". On comprend par là plusieurs renoncements. Que le saltimbanque accepte la vieillesse, qui est le début du renoncement à tout ce qui a pu donner de l'intérêt à l'existence, "muet et immobile", il refuse aussi de communiquer et de se mouvoir.

«
Description physique: "énormité de leurs membres", "orangs -outans" ->
déshumanisation, les hommes sont comparés à des animaux qui se noient dans
un troupeau.
Image baraques que Baudelaire "passe en revue", comme si il les reluquaient :
"qui se pavanent" + "qui se faisaient concurrence, piaillaient, beuglaient,
hurlaient" -> prostituées , des filles de joie? thème récurrent de Baudelaire, la
femme de foire se pavane comme un pan, la femme qui vent du rêve avec leurs
jupes remplies d'étincelles mais finalement bien vulgaire cf: ds Portait des
maîtresses " l'énervante sottise, l'irritante médiocrité des femmes " - > relation
avec sa mère? a épousé colonel Aupick en 1823 qu'il hait parce qu'il incarne
l'autorité et le conservatisme bourgeois et qu'il accapare une mère que
Baudelaire adorait.
"l'ennui, fruit de la morne incuriosité, prend les proportions de l'immoralité"
Mallarmé le pitre châtié
Image de l'escamoteur: "brillant comme un Dieu" , mais finalement, maître de
l'illusion, auréolé de mensonge? - > les enfants réclament des bâtons de sucre
pour adoucir la réalité
c.
Joie soutenue par: Bruit , mouvement, débauche , richesse - >
déshumanisation
Tout ce peuple, cette masse se réfugie dans la joie de cet instant éphémère qui
se consume comme un "encens" , l'encens qui fait aussi figue de sablier et qui
rappelle que l'on ne peut se soustraire que momentanément à la réalité et,
comme le dit Baudelaire, ironiquement sûrement, il n'y a pas d'assurance "de
pain pour le lendemain" puisque justement on se tente de se soustraire au
temps et aux obligations de la vie.
"Les uns dépensaient, les autres gagnaient" -
> bêtise de la foule -> puis de cette juxtaposition, on passe à une coordination "
les uns et les autres également joyeu x" => l'argent est le moteur de la fête.
On
comprend que ce commerce des illusions fait horreur à Baudelaire, d'autant
plus qu'il considère que "le commerce est satanique, parce qu'il est une des
formes les plus basses et mes plus villes de l' égoïsme".
Le poète est revolté
contre une société tournée vers le gain et "les entrepreneurs de bonheur
public" ( référence aux socialistes et anarchistes de son époque dans poème
Assommons les pauvres!).
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