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Le Roman de la Rose

Publié le 23/08/2006

Extrait du document

Auteur : Guillaume de Lorris
Date : 1225-1230
Genre : Poème allégorique.



Le roman de la Rose
 
 
 
 
 
Composition : Guillaume de Lorris est un clerc qui vécut à Orléans vers 1220- 1230 ; il mourut jeune et n'eut pas le temps d'achever son œuvre, ce que fit Jean de Meung.

Thèmes et intrigue : Le narrateur (l'Amant) fait un rêve. Il est dans un verger. Sur le mur sont peints les portraits des ennemis d'Amour : Envie, Avarice, Vieillesse. L'Amant entre dans le jardin, où dansent divers personnages : Déduit (le Plaisir), Beauté, Courtoisie et Amour. L'Amant, initié par Courtoisie, tombe en extase devant la Rose. Il se met au service d'Amour. Il veut cueillir la Rose. Il pâment à lui prendre un baiser. Mais Danger le chasse et l'Amant se désespère.
L'allégorie évoque l'amour courtois. La Rose, c'est la jeune fille aimée qu'entourent Vices et Vertus personnifiés.

Forme : 4 000 vers environ.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Le «Roman de la Rose» Un double aspect de la pensée médiévale XIIIe siècle Le Roman de la Rose réunit en un seul ouvrage l'œuvre successive de deux poè­ tes qui relèvent chacun de deux tendan­ ces bien distinctes, l'une inspirée des sentiments courtois traditionnels et l'au­ tre, plus neuve, qui développe des thè­ mes didactiques et philosophiques.

La première partie, un peu plus de 4000 vers, fut composée par Guillaume de Lorris entre 1225 et 1240.

En songe, l'auteur, qui est aussi le héros, est intro­ duit dans un jardin merveilleux où il s'éprend de la «Rose».

Il apprend alors les règles de l'amour courtois.

Pour s'approcher de la «Rose», il est aidé par des personnages allégoriques, tels «Espérance», «Courtoisie» ou «Doux Regard>>, pendant que d'autres, comme «Envie>>, «Malebouche>> ou «Danger>>, entravent ses efforts.

C'est 1 'occasion pour l'auteur de rédiger avec minutie un traité sur l'art d'aimer et de se faire aimer, qui se prolonge en un code de savoir-vivre.

En dépit des artifices de l'allégorie, que n'efface pas une éton­ nante assurance oratoire, l'analyse psy­ chologique abonde en notations fines et authentiques.

L'œuvre de Guillaume de Lorris équivaut à un résumé, une somme de toute la littérature courtoise de son temps.

La seconde partie, bien différente, fut écrite trente ans -plus tard, entre 12 7 5 et 1280, par Jean Clopine!, dit Jean de Meung.

Ce dernier utilise 18 000 vers pour mener l'action à son terme, pour que !'«Amant>> parvienne à cueillir la «Rose>>.

L'œuvre ne cherche pas à divertir, ni à fournir un code du «bien aimer>>; elle se réduit à un étalage de considérations souvent pédantes sur l'origine des sociétés ou les désagré­ ments du mariage; elle emprunte beau­ coup aux classiques latins, surtout à Ovide, ou aux maîtres médiévaux nour­ ris d'Aristote, comme Abélard, Alain de Lille ou Roger Bacon.

Cet exposé ency­ clopédique se double de réflexions philo­ sophiques.

«Raison>> et «Nature>>, deux principes chers à Aristote, tiennent dé­ sormais plus de place que «Courtoisie>> ou «Doux Regard>>.

«Vénus>> demeure mais com:ne ennemie de «Chasteté>> et elle' a besoin des conseils de «Nature>>.

Jean de Meung, renonçant à célébrer l'amour courtois, lui préfère l'amour spontané, beaucoup moins respectueux pour la femme, et qu'on retrouve au même moment dans les fabliaux.

D'ail­ leurs, l'auteur ne se borne pas à ce sujet; il s'intéresse aussi à la vie sociale, fai­ sant l'éloge de la vraie noblesse, celle du cœur et de l'âme; un christianisme intel­ lectuel et équilibré constitue son idéal spirituel.

Le Roman de la Rose a connu un énor­ me succès: plus de 200 manuscrits nous en sont parvenus.

Au xv• siècle encore, Christine de Pisan défendra les vues de Guillaume de Lorris, tandis que les pre­ miers humanistes inclineront vers Jean de Meung.. »

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