Le renouvellement de la fable dans le second recueil (Livres VII-XI) et le Livre XII
Publié le 12/09/2019
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Des animaux organisés en société
La manière de peindre les animaux fait enfin l'objet d'une évolution capitale. Non seulement ceux-ci se comportent de plus en plus comme des hommes mais encore, à l'image de ces derniers, ils vivent en société. Autour , du roi Lion s'est organisée une cour (par exemple dans Les Animaux malades de la peste, VIl, 1 ou dans Les Obsèques de la Lionne, VIII, 14). En dessous de la noblesse et des courtisans, s'est constituée une bourgeoisie (pour plus de détails, voir le chapitre 10 sur la satire sociale). À l'instar des hommes, les animaux ont des convictions philosophiques ou religieuses. Ils invoquent le Ciel (Vil, 1), défendent un idéal de justice (X, 1). Comme tout un chacun, ils possèdent enfin des défauts.
La Fontaine crée ainsi une \" vaste comédiei » humaine où se font entendre, pour se confondre, les multiples voix d'un monde tout à la fois imaginaire et réel.
LE RENOUVELLEMENT DES THÈMES
Les fables de l'Antiquité mettaient en relief des idées générales, sans considération de philosophie, de politique ou de religion. Avec son second recueil, La Fontaine élargit ses domaines de réflexion. La dédicace À Madame de Montespan, en tête du Livre Vil, est à cet égard révélatrice. Les fables s'adressent dorénavant aux adultes, mieux à même d'y discerner les échos de l'actualité, les prises de positions politiques et philosophiques.
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- La Fontaine a évoqué son apport personnel dans le domaine de la fable en déclarant qu'il y avait introduit la gaieté. Il précise ainsi cette notion : « Je n'appelle pas gaieté ce qui excite le rire ; mais un certain charme, un air agréable qu'on peut donner à toutes sortes de sujets, même les plus sérieux » (Préface du premier recueil, 1668). Votre lecture des Fables (livres VII à XII) vous permet-elle de souscrire à ce jugement ?
- « Les longs ouvrages me font peur», écrit La Fontaine dans l'Épilogue du Livre VI. A la lumière des fables contenues dans les Livres VII à XII, vous direz en quoi cette confidence du fabuliste éclaire son art poétique. ?
- « Les propriétés des animaux et leurs divers caractères y sont exprimés ; par conséquent les nôtres aussi, puisque nous sommes l'abrégé de ce qu'il y a de bon et de mauvais dans les créatures irraisonnables », écrit La Fontaine dans sa Préface au premier recueil de ses Fables (1668). Trouve-t-on encore dans les Livres VII à XII de quoi justifier cette affirmation du fabuliste ?
- SYNTHESE FABLES DE LA FONTAINE - LIVRES VII-XII