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« Le Réaliste, s'il est un artiste, cherchera non à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même. » Expliquer et discuter.

Publié le 10/03/2011

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   Plan détaillé    Introduction    • Maupassant, émule de Flaubert.    • Célèbre grâce à ses contes : Boule de Suif, le Horla, Mlle Fifi... ou romans : Une vie, Pierre et Jean..., œuvres souvent très âpres, parues à partir de 1880 dans la presse quotidienne ou mensuelle.    • Il y peint, influencé par Flaubert, les aspects « Vu[s] et dit[s] par personne «, dans maints milieux, paysans, employés, bourgeois...

« II.

L'artiste ne doit pas être « un vil copiste ». • Noter d'abord que Maupassant parle de « photographie banale de la vie ». • Donc pas de réalisme absolu. • Pour lui le culte de l'Art passe avant l'exactitude matérielle. • Pour l'artiste, 1re obligation : le choix; 2e : la transfiguration du réel. - cf.

Balzac, dont Baudelaire s'étonnait que « la vraie gloire...

fût de passer pour un observateur », et qui affirmaitque « son principal mérite était d'être visionnaire et visionnaire passionné ».

L'imagination dépasse l'observation,d'où cette «planète Balzac » (Mauriac), où le rusé est plus rusé, l'ambitieux plus ambitieux le pur plus pur...

quedans la vie réelle.

Création de types.

Cf.

Bianchon, le Médecin parfait. - de même Stendhal qui a bien assisté aux complots, intrigues, conspirations à Civita-Vecchia, où il était consul eten a fait la trame - soutenue par les éléments empruntés aux Chroniques Italiennes ou à Silvio Pellico - de LaChartreuse de Parme, mais après choix et amalgame de lectures, témoignages et observations personnelles.

AussiFabrice Del Dongo est-il un être autonome, comme Julien Sorel (Le Rouge et le Noir). • La réalité fournit les faits bruts, les caractères incohérents.

Le romancier les compose, tandis qu'une part de sesdésirs, ou idéologies intervient chez les personnages. - Ex.

: Flaubert affirmant « Mme Bovary, c'est moi ».

• Le vrai du Roman devient alors souvent plus vraisemblable que le vrai de la Réalité, car : - l'artiste ne doit sacrifier ni l'exactitude à l'art, ni l'art à la vérité du fait; - il doit tenir compte de la réalité intérieure des personnages et pas seulement des scènes d'extérieur qu'il observe. • Maupassant insiste sur le fait que l'auteur doit éviter de peindre les moments exceptionnels de la vie ou «catastrophes illogiques », les « hasards et...

futilités » qui encombrent le quotidien. • Car les matériaux de l'Art sont les données de la vie qui servent de tremplin pour atteindre la Beauté. • Une « photographie banale » ne peut donner une œuvre d'art; elle a besoin de retouches, ou simplement d'unecertaine organisation.

Le photographe d'art place, compose...

avant de prendre son cliché. • Ce qui transcende le réel, c'est l'imagination du créateur. - « Les vivants ne ressemblent jamais à nos personnages inventés; tous nous avons eu affaire à des avares et àdes hypocrites; mais nous n'avons jamais rencontré Tartuffe, ni Harpagon ni le Père Grandet ».

(Mauriac in Galaigaï) Conclusion • Peut-être Maupassant se conforte-t-il dans cette position, parce qu'il assiste à la faillite du naturalisme - saufZola -. • Mais si Zola fait exception, c'est grâce à son extraordinaire imagination épique. • Maupassant, lui-même Naturaliste, prend alors ses distances devant les collections minutieuses de documents etde notes. • « L'art est une vérité choisie et expressive » (Maupassant). • Le monde créé par l'artiste doit avoir ses propres unité, cohérence, harmonie; être « l'éternelle humanité qui sereconnaît dans ce miroir poli par le créateur ». • Ainsi Maupassant renoue-t-il avec le réalisme classique et sa vérité éternelle.. »

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