Le procès de Thérèse Raquin
Publié le 30/12/2013
Extrait du document
«
compagnie de Laurent.
J’étais pétrifié par la peur et n’osais pas monter à mon tour, le pire fut
que Camille se moquait de moi en disant que j’avais peur et que je ne rentrerai pas.
Ô
Camille, si j’aurai su, si j’aurai su.
Lorsque je fus monté dans la barque, Laurent ramât
énergétiquement, comme s’il fut pressé d’en finir.
Au bout d’un moment, il s’arrêta et prit
Camille au cou pour l’étrangler, Camille, un peu embrumé par le vin qu’il avait bu tantôt,
pensa que c’était une blague et commença à rire.
Au bout d’environ 5 secondes, qui m’en
parure au moins 1000, Laurent jeta Camille dans l’eau, et comme il ne savait pas nager, il se
noya.
C’est alors qu’il, d’un formidable coup de poing, m’assomma.
Ce n’est que bien plus
tard, chez ma pauvre tante en larme, que je me réveillai.
-Très émouvant Mme Raquin, mais ce récit ne me prouve pas que vous n’êtes pas complice de
Laurent, déclara le juge.
- Comment ? Comment ? Mr le juge la première victime ici c’est moi, c’était mon cousin,
mon mari.
Je l’ai perdu, je ne le reverrai jamais.
Je ne comprends même pas comment on peut
m’accuser d’être complice ! Vous savez ce que ça fait Mr le juge de perdre son âme sœur, son
mari ? Non, surement pas.
Je peux voir d’ici l’alliance à votre doigt, vous êtes marié et
heureux, vous ne pouvez pas savoir, commença-t-elle a pleurnicher, vous ne pouvez pas
savoir ce que ça fait.
-Vous n’avez rien fait pour empêcher le geste de Laurent, cria le juge outré, vous n’avez pas
défendu Camille n’y même après le meurtre dénoncée Laurent, vous êtes donc son complice.
Et puis, vous vous êtes quand même remarié avec Laurent par la suite.
-Je ne pouvais pas bouger, j’étais tétanisé, vous, si on assassinera votre femme devant vos
yeux, pourrez-vous bouger, hurler, la sauver ? Non, bien sûr que non, vous serez comme moi,
paralysé par la peur et l’épouvante.
-Assez, assez parlé de ma femme, c’est de vous qu’on parle.
-Mr le juge, soyez clémente avec elle, elle passe une période difficile, s’exclama l’avocat de
Thérèse.
-Soit, continuez.
-Je n’ai pas pu dénoncer Laurent, et il m’a obligé de me marier avec lui sinon il me tuerait.
Il
gardait toujours un couteau à sa ceinture pour pouvoir me tuer au moindre faux pas de ma
part.
Lorsque ma tante fut paralysée, il me frappait tous les soirs, et un jour, alors que j’étais
enceinte, il m’a frappé au ventre ce qui m’a fait ainsi avorter d’un enfant non désiré qu’il
m’avait fait.
»
Un cri d’outrance passait dans la salle, des jurés disaient « pauvre femme », certaines
personnes du publics disaient que c’était intolérable et d’autres encore faisaient la grimace en
imaginant Thérèse en larmes, roulé en boule, en trains de se faire frapper.
-Alors pourquoi ? Pourquoi si vous n’étiez pas complice de Laurent avoir voulu mettre fin à
votre vie avec lui ?
-C’est lui, un soir, il m’a proposé du vin, méfiante, j’ai refusé, mais il a dit qu’il allait me
frapper si je ne buvais pas, alors on a trinqué et on a bu.
Au bout de quelques secondes à peine
je ne me sentis pas bien et Laurent s’affala sur le sol.
Je l’appelai mais ma voix semblait venir
de loin et il ne bougea plus.
Je savais alors qu’il nous avait empoisonné mais c’était trop tard,
je sentis mon corps tomber sur le sol et puis plus rien.
Je me suis alors réveillé en prison.
Comment suis-je arrivé là ? Je ne le sais pas.
Peut-être que ma tante, qui avait découvert que
c’était Laurent le meurtrier, a finalement pu nous dénoncer ? ».
»
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