Le portrait du père de François-René de Chateaubriand in Mémoires d'Outre-Tombe
Publié le 30/08/2014
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Ce portrait, peu conventionnel, s'inscrit dans une atmosphère fantastique dont le père de Chateaubriand est le fantôme et le maître. Fauteur prend ici des libertés avec la vérité, mais, ce faisant, il révèle ses sentiments profonds. Beaucoup plus complice avec sa mère et sa soeur, il exprime ses sentiments à leur égard de manière plus spontanée lorsqu'il les peint.

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1) Un rituel étrange et mystérieux
Une atmosphère fantastique
Un spectre.
Le père de Chateaubriand est assimilé à un fantôme (comparaison*
explicite,
LlO; couleur des vêtements, peur) .
Le cadre spatio-temporel.
La scène se passe de nuit, dans un lieu clos et isolé.
Des événements insolites.
Le père semble exercer un pouvoir magique ( « talis
man», l.
14; «désenchantement», l.
15), sur les êtres, qui se transforment en
statues, sur les objets, qui semblent se mouvoir ( « les portes se refermer sur
lui», 1.13) .
Un rituel immuable
Les poses et les attitudes des personnages sont fixées.
Le père fonctionne
comme
une marionnette qu'on remonte ( « le même ressort, qui avait soulevé le
marteau de l'horloge, semblait avoir suspendu ses pas »).
La précision du rituel.
Imparfait itératif et connecteurs de temps.
2) Le portrait du père
Le père
Mystérieux.
Aspect fantomatique, caractère énigmatique de ses activités.
Insensible.
Dessèchement sentimental
à l'image du dessèchement physique.
Redouté.
Les enfants
ont peur de lui, ils ne partagent pas avec lui leurs
conversations (absence de discours direct, seul le père parle).
La famille
Le clan vs l'individu.
La mère et les deux enfants forment un bloc uni, face au
père, seul (analyse des pronoms personnels
nous =til).
La complicité vs la froideur.
Échanges affectueux entre la mère et les deux
enfants vs dialogue en forme d'interrogatoire avec le père.
3) Les mensonges de l'autobiographie*
La remise en cause du pacte de sincérité?
La dimension fantastique.
Chateaubriand ne cherche pas à faire un portrait
objectif de
son père.
La dimension esthétique.
Chateaubriand cherche plutôt à faire un tableau
élégant de la vie familiale (clair-obscur, poses théâtrales, immobilité pic
turale).
La vérité entre les lignes
Ces mensonges, ou ces modifications de la réalité, révèlent une grande froideur
à l'égard du père.
Ils révèlent aussi une sensibilité romantique chez l'auteur..
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