Le pond mirabeau (pour TOUT savoir)
Publié le 02/01/2016
Extrait du document


«
6°/ Apollinaire joue de procédés pour donner de la musicalité au poème.
Il fait chanter les vers avec des
sonorités tout en continuité qui évoquent le cours fluide du temps et de l’eau, le refrain rendent un effet
cyclique et donne une certaine rengaine.
La plupart des rimes du poème sont féminines et donnent une
certaine douceur, elles évoquent Marie Laurencin.
On note que le refrain est un distique de vers de sept
syllabes, vers impairs dont Verlaine avait déjà montré la musicalité.
Le narrateur se souvient de Marie
avec regret et ce sentiment de nostalgie est révélé par l’usage du verbe « restons ».
Ce verbe suggère que
le poète veuille rester en place avec cet amour.
Cette expression nostalgique montre un désir profond de
l’auteur de retrouver de l’intimité et des sentiments d’amour, comme dans le passé.
L’ambiguïté du premier distique donne l’impression que le fleuve emporte l’amour, le souvenir.
En cela, nous pouvons affirmer que ce poème à la forme d’une chanson nostalgique.
7°/ Plusieurs procédés de construction donnent l’impression d’un éternel retour .
Le premier vers et le dernier vers de la dernière strophe sont identiques, ce procédé nous permet de
recommencer le poème à l’infini.
La répétition du refrain à l’intérieur du texte atteste de nombreux
retours cycliques.
L’emploi de l’imparfait du verbe « venait » renforcé par l’adjectif « toujours » crée une
alternance des moments de malheur et de bonheur.
Le poète réaffirme à la fin de chaque refrain la
permanence (« je demeure »).
L’amour semble éternel , comme l’annonce l’adverbe « toujours » à la fin
de la première strophe.
C’est un éternel recommencement, à l’image de la vie.
Après l’amour perdu,
Apollinaire reprend le cours normal de sa vie.
8°/ La répétition du refrain apparente le poème à une chanson qui martèle le message de la nostalgie .
Le
narrateur devient figer dans le passé avec ses souvenirs d’un amour perdu .
Il souligne le refus du poète de continuer sa vie dans le présent.
Ce refrain mime le sentiment d’une
profonde solitude , les vers oscillent entre la nostalgie et l’ amertume .
9°/ On peut interpréter la statique du pont à la douleur figée du poète.
Le pont est un lieu qui suggère à la fois l’amour (lié au souvenir de Marie Laurencin) mais également
l’envie de mourir.
Immobile, le pont caractérise parfaitement le narrateur qui est dans l’incapacité
d’avancer, il reste sur l’échec.
10°/ La temporalité est circulaire , le dernier vers et le premier sont les même, ils forment une boucle .
Elle emprisonne le poète sur le pont pendant que les heures files et que le fleuve coule.
Strophe 1 : Il évoque le lieu de leur rencontre, de l’amour.
C’est le Pont Mirabeau qui le fait se souvenir.
Strophe 2 : Dans cette strophe, le poète « demeure », comme une sorte d’immobilité avec ses souvenirs,
il est en permanence .
En opposition, on note que le temps passe (champ lexical du temps :
« heure », « jour », « nuit »).
Le temps emporte avec lui l’amour et non la vieillesse.
*Le verbe venir au subjonctif, « vienne », a une valeur de souhait, le poète en oubli le sommeil.
Strophe 3 : Le poète fait resurgir avec intensité le passé en utilisant le présent.
Il se replonge dans le
passé en se rappelant sa liaison.
Le souvenir est si fort qu’il ramène l’absente, « restons ».
Il a l’espoir
d’un amour qui serait fait pour durer avec d’« éternels regards » associé à l’image du pont, symbole de
stabilité.
Cependant la réalité si oppose « l’onde si lasse », le poète tombe progressivement dans un
sentiment de désenchantement.
Strophe 4 : deuxième refrain, il est dans la continuité de la permanence.
Strophe 5 : C’est la fuite de l’amour.
« L’amour s’en va » tel l’eau courante et le temps qui passe.
On note
une rupture au quatrième vers, une sonorité nouvelle et diérèse sur « violente »..
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