Le poète est il un paria de la société ?
Publié le 06/12/2012
Extrait du document
«
tellement son comportement est malsain (« il introduit le mauvais gouvernement
dans l’âme de chaque individu »).
Le poète est donc exclu, premièrement, à cause
de sa malhonnêteté.
Ensuite, il est aussi exclu par les hommes à cause de son « don ».
En effet,
ceux-ci ne semblent pas prêt à accepter le poète comme une virtuose.
Il reste dans
l’esprit humain une choses simplement bonne au loisir, un bouffon dont on se sert à
l’occasion et non un artiste reconnue.
Baudelaire traduit à merveille ce rejet au
travers de « l’albatros », où il raconte que le poète se trouve certes parfois au dessus
des hommes, mais toujours en marge ; Dans le ciel, il est majestueux et glorieux,
mais une fois revenu à terre, parmis ses semblables il est tourné en ridicule.
Il n’est
plus en mesure de voler, de déployer son talent, il en est réduit à boiter d’une
manière gauche.
Les Hommes ne semblent pas l’accepter comme un de leurs
semblables, mais plutôt comme une source d’amusement, un bouffon à usage
unique.
Son talent l’encombre et l’ennui plus qu’autre chose, le plaçant encore à
l’écart des hommes(« ses ailes de géant l’empêche de marcher »)
Puis dans sa propre vision.
En effet, être un paria, ça ne se voit pas forcément au regard que les autres
peuvent porter sur nous.
Être un paria est une attitude, une façon de vivre.
Tristan
Corbière dans son poème « le crapaud », tiré du recueil « les amour jaunes »,
illustre cet état d’esprit de rebut, de laide bête détestée de tous.
Car être un paria,
c’est aussi ça.
C’est être rejeté à cause de son rang social, de ses idées ou tout
simplement de sa laideur (quel qu’elle soit), ce qui laisse à penser que le choix du
crapaud, animal répugnant, n’est pas un hasard.
Corbière décrit dans ce poème les
états d’âme d’un crapaud esseulé et immonde qui effraie le lecteur.
Il dévoile à la fin
que ce crapaud, c’est lui, nous prouvant une fois de plus que le paria est seul contre
les autres.
Corbière fait partie, on peut le penser, du genre des « poètes maudits », au
même titre que Baudelaire et Rimbaud, ces poètes géniaux mais dont le talents n’est
aucunement reconnu de leurs vivant, les entraînant vers une marginalisation de plus
en plus grande.
Ces poètes, pour achever le tableau, sont souvent morts jeunes,
pour achever de les différencier de la masse.
Ces génies des mots maîtrisaient
malgré leurs âge peu avancé un outil indispensable au bon poète : le langage.
Cet
outil étant inatteignable pour certains, leur différence avec le reste des population
s’accroît encore.
En résumé, après une étude de plusieurs textes et genres poétiques, nous
pouvons aisément dire que le poète est un Homme marginal et mis de coté :
autrement dit un paria, du fait de sa malhonnêteté, de son ridicule par mis les
hommes et de sa laideur figurée.
Du moins, là est l’impression que laisse certains
textes et poèmes.
Pourtant, nous, lecteurs, sommes en droit de nous demander si le poète n’a
pas son rôle à jouer, dans la société.
En effet, en parallèle à cette position de paria
tenu par celui-ci nous pouvons aussi observer en quelque sorte une fonction de
guide, une idée de sacrifice pour le bonheur des hommes.
Dans les paragraphes qui vont suivre, nous exposerons le fait que le poète n’est pas
totalement marginale et exclu..
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