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Le poète est il un paria de la société ?

Publié le 06/12/2012

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Sara Collignon. 1S1 Dissertation. La problématique étant la suivante « Le poète est il un paria de la société ? «, il peut nous sembler tout d'abord primordiale de définir correctement les termes de « paria « et « poète « ; Le mot « paria «, du tamoul, pa?aiyaN (« joueur de tambour «), semblable à pa?ai (« tambour « en portugais), prends ses racines en Inde, où les « parias « sont des sortes de clochettes que portaient les personnes de basses castes dans le but de prévenir la population de leur arrivée pour éviter à celle-ci d'entrer en contact avec ses exclu. Le paria est donc par définition un Homme exclue, du système des castes en Inde, d'une société ou d'un groupe de personnes dans le langage courant, et ce pour diverses raisons . Ensuite, le mot «poète «, du latin poeta, du grec ancien poiêtes (« fabricant, artisan, poète «) dérivé de poiéô (« faire, composer «), désigne un Homme maîtrisant le don de la poésie et son art, possédant une sensibilité hors norme et composant des ?uvres d'arts écrites. Les deux thermes maintenant correctement définis, nous pouvons tenter de répondre à la questions posée précédemment en problématique, en utilisant la technique dite du « oui / non « par un plan dialectique. Nous exposerons donc dans un premier temps les éléments prouvant que le poète est un paria (en citant par exemple Baudelaire et les poètes maudits ou encore Platon), puis dans un second temps, nous les contesterons en soumettant des arguments contraires ( en citant par exemple Aragon et Eluard). Le poète est considéré comme un paria pour de nombreuses raisons et sous plusieurs poins de vue. D'abord par le monde extérieur Premièrement, comme l'explique Platon (424- 347 a....

« tellement son comportement est malsain (« il introduit le mauvais gouvernement dans l’âme de chaque individu »).

Le poète est donc exclu, premièrement, à cause de sa malhonnêteté.

Ensuite, il est aussi exclu par les hommes à cause de son « don ».

En effet, ceux-ci ne semblent pas prêt à accepter le poète comme une virtuose.

Il reste dans l’esprit humain une choses simplement bonne au loisir, un bouffon dont on se sert à l’occasion et non un artiste reconnue.

Baudelaire traduit à merveille ce rejet au travers de « l’albatros », où il raconte que le poète se trouve certes parfois au dessus des hommes, mais toujours en marge ; Dans le ciel, il est majestueux et glorieux, mais une fois revenu à terre, parmis ses semblables il est tourné en ridicule.

Il n’est plus en mesure de voler, de déployer son talent, il en est réduit à boiter d’une manière gauche.

Les Hommes ne semblent pas l’accepter comme un de leurs semblables, mais plutôt comme une source d’amusement, un bouffon à usage unique.

Son talent l’encombre et l’ennui plus qu’autre chose, le plaçant encore à l’écart des hommes(« ses ailes de géant l’empêche de marcher ») Puis dans sa propre vision.

En effet, être un paria, ça ne se voit pas forcément au regard que les autres peuvent porter sur nous.

Être un paria est une attitude, une façon de vivre.

Tristan Corbière dans son poème « le crapaud », tiré du recueil « les amour jaunes », illustre cet état d’esprit de rebut, de laide bête détestée de tous.

Car être un paria, c’est aussi ça.

C’est être rejeté à cause de son rang social, de ses idées ou tout simplement de sa laideur (quel qu’elle soit), ce qui laisse à penser que le choix du crapaud, animal répugnant, n’est pas un hasard.

Corbière décrit dans ce poème les états d’âme d’un crapaud esseulé et immonde qui effraie le lecteur.

Il dévoile à la fin que ce crapaud, c’est lui, nous prouvant une fois de plus que le paria est seul contre les autres.

Corbière fait partie, on peut le penser, du genre des « poètes maudits », au même titre que Baudelaire et Rimbaud, ces poètes géniaux mais dont le talents n’est aucunement reconnu de leurs vivant, les entraînant vers une marginalisation de plus en plus grande.

Ces poètes, pour achever le tableau, sont souvent morts jeunes, pour achever de les différencier de la masse.

Ces génies des mots maîtrisaient malgré leurs âge peu avancé un outil indispensable au bon poète : le langage.

Cet outil étant inatteignable pour certains, leur différence avec le reste des population s’accroît encore. En résumé, après une étude de plusieurs textes et genres poétiques, nous pouvons aisément dire que le poète est un Homme marginal et mis de coté : autrement dit un paria, du fait de sa malhonnêteté, de son ridicule par mis les hommes et de sa laideur figurée.

Du moins, là est l’impression que laisse certains textes et poèmes. Pourtant, nous, lecteurs, sommes en droit de nous demander si le poète n’a pas son rôle à jouer, dans la société.

En effet, en parallèle à cette position de paria tenu par celui-ci nous pouvons aussi observer en quelque sorte une fonction de guide, une idée de sacrifice pour le bonheur des hommes.

Dans les paragraphes qui vont suivre, nous exposerons le fait que le poète n’est pas totalement marginale et exclu.. »

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