Le poète doit-il s'engager ?
Publié le 27/07/2009
Extrait du document
I. Le poète s'engage
A. La poésie : une arme ex : liberté, Paul Eluard
B. Utilisation de genres variés (la fable par exemple,) ou de registres très divers (pathétique, satirique, polémique dans les Châtiments de V. Hugo).
II. Mais il reste un artiste avant tout
A. L'écriture poétique, une écriture particulière. C'est ce qui donne la force à l'engagement. Durant le Seconde Guerre Mondiale, on assiste à un retour à une tradition esthétique que le symbolisme et le surréalisme avaient semblé dépasser : réapparaissent alors les règles classiques de versification, ainsi que des thèmes puisés dans les grands moments de l'histoire de France.
B. Le poète peut refuser l'engagement et prôner l'art pour l'art : l'art n'a d'autre but que lui-même, que la beauté, il ne saurait servir une cause, être utile à quelque chose. C'est le mouvement parnassien de Heredia et Gautier.
« // NOTES SUR LA THEORIE DE L’ART POUR L’ART CHEZ OSCAR WILDE (1L) Wilde vise systématiquement à dissocier l’esthétique de l’éthique: « Il n'existe pas de livre moral ou de livre immoral. Un livre est bien écrit ou mal écrit, un point, c'est tout », écrit‐il dans la « Préface du Portrait de Dorian Gray ». Critiquer une conception de l’art en tant qu’outil didactique. Autrement dit, l’art ne « sert » pas à nous apprendre quelque chose d’utile dans notre vie et dans la société dans laquelle nous vivons. Il a pourtant une fonction sociale, mais celle‐ci est indirecte. Pour être clair, disons que la perfection formelle sert de modèle à celle que nous désirons mettre en place dans notre propre existence. En incorporant l'art dans la vie, on peut faire de la vie un art // Nietzsche (dont O.W. est le contemporain): « Faire de sa vie une œuvre d’art. » Esthétisation de l’existence: « Ce n’est qu’en tant que phénomène esthétique que l’existence et le monde, éternellement, se justifient » (Nietzsche in « Naissance de la tragédie »). Revendication du caractère immoral de ses personnages, jugés plus passionnants que ceux des romans édifiants: « Je défends l’art pour l’art contre la rigueur de la morale. ». Le culte de la beauté implique que l'art n'est pas un miroir (# « un roman est un miroir qui se promène sur une grande route » de STENDHAL.), d’où le rejet par Wilde du réalisme et plus encore du naturalisme. Il écrit, par exemple, dans « Le déclin du mensonge » : « M. Guy de Maupassant [...] dépouille la vie des quelques haillons qui la couvre encore pour nous montrer le pus d'horribles plaies béantes ». Ou encore : « Nous demandons à la littérature charme et distinction, beauté et pouvoir imaginatif. Nous n'avons pas envie de souffrir ou d'éprouver du dégoût au récit des activités des classes inférieures. » Cette idée occupe une place importante dans « Le Déclin du mensonge » qui affirme par conséquent que le but de l'art n'est pas de tendre à miroir à la nature, mais de créer de belles formes. Dans ces conditions, il est exclu de juger l'art sur des critères de fidélité, de vraisemblance, de vérité et encore moins sur des critères moraux, le bien et le beau étant dissociés, ce que Wilde résume dans une . »
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