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Le personnage d'Emma BOVARY (Emma Rouault, épouse Bovary) - FLAUBERT

Publié le 17/01/2022

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Une adolescente, victime de la littérature. Emma est une lectrice précoce, et les romans, « ces mauvais livres », selon sa belle-mère, l'accompagneront tout au long de sa courte existence. Dès le chapitre VI, qui retrace ses années au couvent des Ursulines, l'adolescente est présentée comme une victime de la littérature romantique qui va éveiller sa sensualité et construire autour d'elle un monde factice « où ce n'étaient qu'amours, amants, amantes, [...) troubles du coeur, serments, sanglots, larmes et baisers... », un monde qui va l'enfermer dans un rêve romanesque aussi inaccessible qu'inconsistant et qu'elle cherchera toujours en vain à faire coïncider avec une réalité que ces romans-là, précisément, cherchent à fuir. En somme, s'il y a dans Madame Bovary une critique virulente de la littérature d'inspiration romantique et autres keepsakes, sortes de romans-photos de l'époque, c'est bien parce qu'ils sont une négation de la vie réelle, une sorte de drogue, ou mieux de poison, dont on « avale de longs chapitres » et qui faussent à jamais l'appréciation objective et personnelle de l'existence. Qui s'est enivré de cette littérature — de toute littérature ? —, ne peut plus accepter le monde tel qu'il est, tout simplement parce qu'il n'a pas appris à le voir par ses propres yeux. Cela dit, s'il y a bien dans Madame Bovary des relents d'un débat sur les effets pervers du roman, débat d'ailleurs qui remonte au XVIII' siècle, c'est à travers des propos qui sont à mettre au compte du Dictionnaire des idées reçues, que Flaubert a le projet d'écrire dès 1852. Ainsi est-ce madame Bovary mère qui s'indigne : « N'aurait-on pas le droit de prévenir la police, si le libraire persistait quand même dans son métier d'empoisonneur ? » Propos ridicules donc. Soit, mais, surtout si l'on défend la thèse de l'étude psychologique, on ne peut éluder tout à fait l'action démoralisatrice de la lecture sur le caractère d'Emma.
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« qu’artiste.

A sa sortie, elle a pris la compagne en dégoût.

Elle épouse le premier prétendant qu’on lui présente, croyant éprouver de l’amour. - Tout le développement du roman est dans cette situation initiale : une jeune fille rêveuse, sans réelle formation intellectuelle ou morale, exaltée par des lectures qu’elle comprend mal, on peut penser que le roman est un roman d’apprentissage.  Le faire : 1- Les rôles thématiques : L’intrigue est construite sur l’opposition entre rêve et réalité qui crée d’autres oppositions : ILLUSION/DESILLUSION ATTENTE/DECEPTION Cela engendre une structure cyclique et répétitive : attente/ déception/attente. Même dans ses relations adultères avec Rodolphe et Léon, Emma finit par retrouver les mêmes déceptions que dans le mariage.

La répétition des désillusions accroît le sentiment d’échec.

Elle se conçoit toujours autre quelle n’est : c’est ce qu’on nommera le « bovarysme ». 2- Les rôles actanciels : Carles, Homais, Rodolphe, Léon, Barthe et Lheureux peuvent être perçus comme des adjuvants dans la poursuite du bonheur pour se transformer en des opposants faisant obstacle au parcours idéal d’Emma.

Charles la plonge dans l’ennui, Rodolphe et Léon dans le désespoir, Berthe dans les compromissions du quotidien, Lheureux dans la détresse financière, et pour finir, Homais sans le vouloir certes, la plonge dans l’abîme.  L’importance hiérarchique : Le troisième volet de l’analyse concerne l’importance du personnage.

On s’interrogera à cet effet sur la notion du « héros ». Emma est l’objet d’une qualification différentielle.

Tant sur le plan quantitatif, puisque le texte lui consacre un portrait, que sur le plan qualitatif, compte tenu des nombreuses particularités qui lui sont attribuées.. »

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