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Le personnage de LADY CHATTERLEY (D.H. Lawrence)

Publié le 22/02/2012

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Héroïne du roman « érotique » L'Amant de lady Chatterley, publié en 1928 par l'Anglais D.H. Lawrence, lady Chatterley est d'abord connue par le parfum de scandale qui entoura la parution du roman. Jeune femme de la noblesse anglaise, mariée à un homme impuissant, lady Chatterley découvre les joies et la force de la passion sexuelle dans les bras de son garde-chasse. Roman de la force primitive, dénonciation du puritanisme d'une Angleterre mal remise de la Première Guerre mondiale, L'Amant de lady Chatterley reste aujourd'hui, au-delà d'une réputation sulfureuse largement exagérée, l'un des moments marquants de l'évolution de la littérature occidentale.

« Mellors participe donc de la vie originelle non pas de façon immédiate, mais par une sorte d'aller et retour.

Sonretour aux sources de la vie apparaît donc bien, en dernière analyse, comme la manifestation ultime de cetintellectualisme que Lawrence prétendait dénoncer... L'oeuvre et son temps Par son sujet et la façon dont celui-ci était traité, L'Amant de lady Chatterley ne pouvait manquer de choquer lepublic.

Il fut interdit pour obscénité jusqu'en 1960...Lawrence, qui avait quitté l'Angleterre en 1919, réagit à l'interdiction par différents écrits dans lesquels il tentait dese justifier : Pornographie et obscénité (1929) et A propos de l'Amant de lady Chatterley (1930).

Il y défend sathèse d'un art puisant ses sources dans une force vitale que religion, morale et société s'efforcent de réprimer.Il est intéressant de rappeler que, alors que Lawrence mène sa croisade en Angleterre, paraissent en Europe lesessais théoriques de Sigmund Freud : Introduction à la psychanalyse date de 1916, Essais de psychanalyse de 1927et Malaise dans la civilisation sera publié en 1930.

Il y a plus qu'un écho entre les travaux de Freud et lesrevendications sexuelles de D.H.

Lawrence.Car, au-delà de ces théories « païennes » sur l'importance du sexe, Lawrence a aperçu le côté profondémentmalsain d'une répression excessive de l'instinct.

Il l'indique très clairement dans la préface qu'il écrit pour L'Amant delady Chatterley, évoquant :«le respectable maître d'école, le vénérable pasteur qui, après des années de sainteté et de vertu, passent encorrectionnelle à soixante-cinq ans, pour outrages à de petites filles.

Ceci arrive au moment où le ministère del'Intérieur (...) impose un silence pudique sur toutes les matières sexuelles.

Comment se fait-il que l'aventure de cetautre vieux monsieur, éminemment respectable et « pur », ne lui donne pas à réfléchir?» Succès et avatars Depuis les années 1970, de nombreuses adaptations du roman de Lawrence ont été réalisées pour le cinéma, desplus grossières aux plus allusives.

La réputation sulfureuse de L'Amant de lady Chatterley est en effet un gage,sinon de succès, du moins de publicité.Le plus souvent, ces films ne tirent du livre que le prétexte à des scènes érotiques ou pornographiques.

On comptepourtant quelques adaptations de qualité, quoique pas toujours fidèles au texte original.Notons en particulier le film réalisé en 1955 par Marc Allégret avec Danielle Darrieux et, dans un genre plus léger,celui réalisé en 1981 par Just Jaeckin, avec Sylvia Kristel dans le rôle de Constance.

On trouve également quelqueséchos du roman de Lawrence dans le chef-d'oeuvre du réalisateur américain J.L.

Mankiewicz La Comtesse aux piedsnus (1954).r Anecdotes diversesPrônant une certaine liberté sexuelle et la révolte contre les interdits sociaux.

Lawrence n'hésita pas à mettre enpratique ses théories.

C'est ainsi qu'il enleva en 1913 Frieda Weekley, jeune femme de la bonne société apparentéeà la famille allemande des von Richtoffen, pour l'épouser un an plus tard.L'une des scènes les plus fameuses du roman se trouve au chapitre XV, lorsque Constance décore de fleurs le pubisde son amant.

Cette scène a souvent été reprise dans les différentes adaptations plus ou moins libertines qui ontété faites de l'ouvrage.. »

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