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Le personnage de Frère Jean des Entommeures

Publié le 05/04/2012

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       En effet Frère Jean incarne le modèle du héros épique, tout d’abord il est celui qui défend une cause collective. Tel un chevalier il va se vouer hardiment à la tâche, du sauveur, il se révèle à tous par ses actions, défendant ses compère les moines totalement déroutés par l’assaut des ennemies p. 223 : « Les pauvre diables de moines ne savaient auquel de leurs saint se vouer «. Ainsi défend-il légitimement l'abbaye et ses intérêts matériels face au ennemies qui pille et ravagent tous sur leur passage : « Ils firent tant, harcelant, pillant et maraudant «. Ses actions débouchent le plus souvent sur une bonne action qui se veut utile pour tout un chacun. Puis Frère Jean embrassera la cause de Grandgousier, il sera le porte-parole modèle de l’héroïsme durant le chapitre 42, par son discours, où il mettra en avant sa hardiesse, ...

« cette parodie car il ne s’agit pas d’une épée ou d’une arme de chevalier mais bien d’un bâton.

De plus nous pouvons remarquer la disproportion entre l’arme utilisée et les formidables blessures qu’elle inflige à l’ennemi, « si un autre grimpait à un arbre […] il l’empalait par le fondement ».

On remarque cette même disproportion entre la dimension du clos qui est de quelques kilomètres et l’ampleur du massacre, p231 : « leur nombre se montait à treize mille six cent vingt-deux », ce qui contraste avec les héros médiévaux parcourant des terres entières pour leur quête salvatrice.

Mais la parodie ne se retrouve pas seulement dans c’elle du roman de chevalerie, elle est aussi au service d’une critique joyeuse du monde religieux. Car en effet ce portrait est l’exact contraire de celui d’un moine, il ne prie pas pour la cause divine mais tue pour du vin, p.225 « que Saint Antoine nous brûlure si ceux qui n’auront pas secouru la vigne tâtent du piot ! » ; « démettait les vertèbres du cou », « disloquait les reins ».

Frère Jean est un bon vivant, au visage heureux, p.223 : « jeune, fière, pimpant, joyeux » ce qui contraste avec la vie exigu du monastère.

Il a donc un air de fraicheur et d’élégance par rapport aux moines que nous présente le narrateur, des moines complétement stoïque devant le danger, ils chantent même, p.223 : « ini, nim, pe, ne, ne, ne...

».

Frère Jean est même un moine qui jure, nous remarquons une forte accumulation de parjure tout au long de l’apparition du moine : «je me donne au diable » ; « seigneur dieu donnez-nous notre vin quotidien ! » ; « Pardieu » ; « Par le corps de Dieu ».

L’intérêt de ce personnage est donc d’offrir un portrait positif et ironique d’un moine hors du commun en opposition avec le moine traditionnel. Pour conclure nous pouvons dire que Frère Jean est un personnage présenté comme pittoresque et très représentatif de l’ œuvre.

Il s’agit d’un portrait épique d’un moine qui ne devrait pas l’être, de sa plume, Rabelais a su parodier avec brio le mélange du roman de chevalerie et, étant ancien moine défroqué, la vie monastique.

Il s’oppose donc contre le sophisme religieux, l’obscurantisme moyenâgeux pour prôner le retour aux valeurs des textes religieux originaux et donc de la croyance elle-même et non pas ses rites monotones et abusifs qu’il dénonce par le biais de Frère Jean.. »

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