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Le Père Goriot de Balzac est-il un roman réaliste ou un roman romantique ?

Publié le 07/10/2018

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Je peux donc conclure en disant que plus de facteurs du réalisme sont présents dans ce livre mais cela n'empêche pas le romantisme d'y avoir une place de choix avec, principalement, l'importance des sentiments. Donc, si « le Père Goriot » de Honoré de Balzac est un roman avec un fort caractère réaliste, il surfe également sur la vague romantique. L'auteur a savamment mélangé les deux de façon à créer une oeuvre originale et à s'évader un peu des clichés, du déjà vu. Peut-être même y a-t-il dans cette histoire d'autres courants auxquels on n'a pas encore pensé...

* issu du livre « Le Père Goriot » de Honoré de Balzac

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« malade, il y a des exemples de phénomènes singuliers : le cerveau recouvre quelques- unes de ses facultés, et la mort est plus lente à se déclarer.

Les sérosités peuvent se détourner du cerveau, prendre cesroutes dont on ne connaît le cours que par l’autopsie. Il y a aux Incurables un vieillard hébété chez qui l’épanchement a suivi la colonne vertébrale ; il souffre horriblement, mais il vit.

» ) * sans parler du long passage sur sa triste mort précédée d'une longue agonie.

De plus, certains sujets comme le jeu (« Eugène prend la jolie bourse, court au numéro NEUF, après s’être fait indiquer par un marchand d’habits la plus prochaine maison de jeu.

Il y monte, se laisse prendre son chapeau ; mais il entre et demande où est la roulette.

A l’étonnement des habitués, le garçon de salle le mène devant une longue table.

Eugène, suivi de tous les spectateurs, demande sans vergogne où il faut mettre l’enjeu.

Si vous placez un louis sur un seul de ces trente-six numéros, et qu’il sorte, vous aurez trente-six louis, lui dit un vieillard respectable à cheveux blancs ».) * ne sont pas dissimulés.

Au contraire, Balzac met presque l'accent dessus, ce qui renforce le sentiment de réalité, comme si l'histoire racontée pouvait réellement s'être déroulée. Dans ce roman, pas de secret non plus sur les structures sociales en place à l'époque ni de censure du sujet de l'argent.

À vrai dire, tout le récit semble basé sur ces thèmes.

Les différentes stratessociales y sont très claires.

En bas de l'échelle, on retrouve les locataires de la pension Vauquer qui n'ont pas beaucoup d'argent et passent leur vie à travailler afin de payer le peu que coûte leur logement.

En haut sont les salons de Mme de Beauséant, la noblesse, celle qui possède un titre depuis bien longtemps.

À mi- chemin entre les deux, il y a les personnes comme Mme de Nucingen.

Elle est mariée à un homme possédant le titre de baron et a de grands moyens financiers mais n'est pas conviée aux bals donnés par les plus grands.

Ce sont les principales dans cet ouvrage bien qu'à l'époque, d'autres existaient en dessous (les mendiants par exemple) ou au dessus (la famille royale). Pour ce qui est des finances, le sujet est longuement développé lorsque Delphine de Nucingen parle à son père (« Eh bien ! reprit Delphine, il m’a mise au fait de ses affaires. Il a jeté tous ses capitaux et les miens dans des entreprises à peine commencées, et pour lesquelles il a fallu mettre de grandes sommes en dehors.

Si je le forçais a me représenter ma dot, il serait obligé de déposer son bilan ; tandis que, si je veux attendre un an, il s’engage sur l’honneur à me rendre une fortune double ou triple de la mienne en plaçant mes capitaux dans desopérations territoriales à la fin desquelles je serai maîtresse de tous les biens.

») * Mais revient également à de nombreux endroits au cours du récit.

Je peux citer quelques exemples comme le moment où Rastignac écrit à sa famille afin de récolter de l'argent, la vente des diamants de madame de Restaud ou encore Maxime, l'amant ruiné (malgré sa noblesse, ce qui nous en apprend à nouveau beaucoup au sujet des classes sociales). Pour ce qui est du Romantisme, le trait de caractère y appartenant qui apparaît de la façon la plus frappante dans ce roman est sans aucun doute l'importance des histoires d'amour.

La plus importante, celle qui est mise en valeur plus que les autres, est celle entre Eugène de Rastignac et Delphine de Nucingen mais le récit est truffé d'autres romances.

Il y a celle qui n'est pas développée entre le père Goriot et sa femme décédée, celle entre madame de Beauséant et son amant, celle qui lie Anastasie à Maxime et celle entre le père Goriot et ses filles.

Certes, cette dernière ne parle pas d'un couple mais il s'agit tout de même d'une relation d'amour car un amour paternel en reste un. Ce lien entre le père et les filles est exalté au possible.

Les sentiments du père sont plus grands que ce qu'on peut imaginer.

Ilen arrive, sur son lit de mort, à s'inquiéter plus du. »

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