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Le papyrus Westcar, recueil de contes

Publié le 18/12/2014

Extrait du document

UN CONTE SENSUEL

 

Alors que Snéfrou s'ennuyait dans son palais, il fait appel au chef-lecteur Djâdjâemâkh qui lui fait la proposition suivante. Nous sommes dans le troisième conte : « Que Ta Majesté se rende au lac du palais. Équipe-toi une barque avec toutes les belles filles de ton palais. Le coeur de Ta Majesté se divertira à les voir ramer en descendant et en remontant. Et tandis que tu contempleras les beaux fourrés de ton lac, que tu verras les champs qui le bordent et ses belles rives, ton coeur se divertira à ce spectacle. "Je vais certainement [dit le roi] m'organiser une promenade sur l'eau. Qu'on m'apporte vingt rames en bois d'ébène recouvert d'or, leurs manches étant en bois de santal garni d'or fin. Et qu'on m'amène vingt femmes, qui soient belles de corps, qui aient une ferme poitrine et des cheveux nattés, et dont le sein n'ait pas encore été ouvert par l'enfantement. Qu'on m'apporte aussi vingt résilles, et qu'on remette ces résilles à ces femmes quand auront été déposés leurs vêtements. " Alors il fut fait conformément à tout ce que Sa Majesté commandait. «

« dernière phrase du premier conte, et rien n'indique le nom du premier prince con­ teur ; la seule affirmation est que le roi-ancêtre mis en exergue est Djoser, roi de la I ll' dynastie célèbre pour sa pyramide à degrés.

Le deuxième narrateur, le prince et futur roi Khé­ phren, met en scène un mari trompé qui se venge de sa femme et de son galant en ayant recours à un magicien.

Alors que les amants se re­ joignent dans un pavillon dissimulé au fond d'un jar­ din à proximité d'un lac, le mari, Oubaoné, en est averti par un serv iteur.

Avec l'aide d'un magicien, il fabrique un crocodile en cire qui, une fois dans l'eau du lac, se transforme en un crocodile vivant qui dévore le perfide imposteur.

Après cet événement extraordinai­ re, Oubaoné fait venir le roi Nebka et lui montre la spec­ taculaire transformation du crocodile en cire.

Imp res­ sionné par ce miracle, Pha­ ra on condamne à mort la femme adultère.

Le troisième conte se situe sous l e règne de Snéfrou, père de Khéops, l'histoire est racontée par Baoufrê, qui narre l'aventure de vingt jolies rameuses quelque peu dénudées naviguant sur les eaux d'un lac en compagnie du roi Snéfrou.

La cheft aine des rameuses perd un bijou en forme de poisson et stop­ pe l'embarcation.

Snéfrou, attristé par l'interruption de cette délicieuse promenade, appelle son chef-lecteur, Djâdjâemânkh, à la rescous­ se.

Ce dernier prononce des paroles magiques, qui «ou­ vrent» les eaux du lac pour dé voiler le bijou de la belle.

La particularité du dernier récit connu du papyrus Westcar est de se situer sous le règne de Khéops.

H ordje­ def, au lieu de conter une h istoire relatant le passé, évoque l e prophète Djedi, r éputé expert pour recoller le s têtes, dompter les lions et autres miracles.

Fort inté ­ ressé, Khéops fait venir le magicien au palais et lui de­ mande de recoller la tête UN CONTE SENSUEL Alors que Snéfrou s'ennuyait dans son palais, il fait appel au chef-lecteur Djâdjâemâ kh qui lui fait la proposition suivante.

Nous sommes dans le troisième conte : « Que Ta Majesté se rende au lac du palais.

Équipe-toi une barque avec toutes les belles filles de ton palais.

Le cœur de Ta Majesté se divertira à les voir ramer en descendant et en remontant.

Et tandis que tu contempleras les beaux fourrés de ton lac, que tu verras les champs qui le bordent et ses belles rives, ton cœur se divertira à ce spectacle.

"Je vais certainement [dit le roi] m'organiser une promenade sur l'eau.

Qu'on m'apporte vingt rames en bois d'ébène recouvert d'or, leurs manches étant en bois de santal garni d'or fin.

Et qu'on m'amène vingt femmes, qui soient belles de corps, qui aient une ferme poitrine et des cheveux nattés, et dont le sein n'ait pas encore été ouvert par l'enfantement.

Qu'on m'apporte aussi vingt résilles, et qu'on remette ces résilles à ces femmes quand auront été déposés leurs vêtements.

" Alors il fut fait conformément à tout ce que Sa Majesté commandait.

». »

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