le nègre de surinam Voltaire

« Introduction Chassé de son paradis terrestre, Candide a déjà bien voyagé et connu de nombreux déboires mais il croit encore aux théories que lui a enseignées son précepteur Pangloss et il cherche à retrouver le bonheur avec sa chère Cunégonde.

Il a connu l’Eldorado au chapitre XVIII mais l’épisode du nègre de Surinam sera pour lui pour lui essentiel .

Pour candide, ce sera une révélation.

Le récit de cette rencontre ainsi que la remise en question de la condition d’esclave au XVIII e siècle, 3 siècles après le début de la colonisation, permet à l’auteur de dénoncer les abus de la société de son temps, et notamment l’Europe avec le colonialisme dont sont victime essentiellement les nègres à l’époque de Voltaire.

L’optimisme de Candide va en prendre un coup .

Candide, dans son voyage, est peut-être sur la voie du retour.

I.

La rencontre inopinée entre Candide et le nègre de Surinam A.

La misérable condition des esclaves La rencontre de Candide et de Cacambo avec un nègre à l’entrée de Surinam est l’occasion pour Voltaire de dénoncer le sort réservé aux esclaves par les colons européens .

Au rapide portrait du nègre succède un récit où l’homme va raconter son histoire et dénoncer ainsi les défauts de l’esclavage , par exemple un doigt coupé par maladresse avec une meule en travaillant aux sucreries a pour conséquence et punition une main coupée, ou un esclave qui s’enfuit se voit puni d’une jambe en moins.

Déjà le nègre est décrit dans position surprenante pour un travailleur.

Il est « étendu par terre ».

Avec ironie, une apparente légèreté et bonne humeur, le regard découvre un corps mutilé avec une symétrie bancale.

En fait, le nègre est manchot du bras droit et privé de sa jambe gauche.

Pourtant, les voyageurs utilisent pour lui un terme faible : « pauvre homme ».

Voltaire laisse le lecteur face à l’horreur du portrait.

A l’humour noir et au cynisme succèdent l’horreur de la réalité et une situation pathétique .

B.

Voltaire dénonce l’exploitation de l’homme par l’homme. »