Le modernisme est un archaïsme - Le modernisme de Baudelaire
Publié le 07/09/2013
Extrait du document

Le paradoxe du modernisme est dans la confusion qu'il entraîne
entre la modernité et l'art moderne. Or, contrairement
à ce que l'on pense le plus souvent, l'art moderne dans ses
manifestations les plus grandioses n'a pas exalté la modernité,
mais a cherché à conjurer les menaces que celle-ci fait peser
sur la création artistique et littéraire en instituant insidieusement
un conditionnement social terriblement niveleur.
L'un des premiers, Baudelaire eut conscience de ce danger
et son «modernisme« n'a été qu'une réponse appropriée
pour défendre la liberté du poète et de l'artiste face à ces
mécanismes d'assimilation mis en place par la société de
masse alors en gestation.

«
que le modernisme proprement dit, ne peut se réclamer du
parrainage de Baudelaire.
Il est une autre lignée qui regroupe à peu près tout ce qui
compte de grand dans la poésie, la peinture ou la musique de
notre siècle.
Ceux-ci se sont efforcés de restaurer l'harmonie
perdue entre l'homme et le monde; loin d'exalter le
«pro
grès» et le mouvement de ! 'histoire, ils se sont cabrés contre
eux pour maintenir vivante la flamme de l'esprit créateur.
Dans ce sens, l'art moderne ne désigne pas un art nouveau,
mais l'art de toujours, placé devant la nécessité de réagir à
des conditions nouvelles d'existence.
Les saletés de la mémoire
L'amalgame entre les vrais et les faux modernistes s'explique
par une préoccupation commune, celle de purifier leur mé
moire de toutes les
«saletés qui l'encrassent», pour reprendre
l'expression du compositeur Luciano Berio.
Ces
«saletés»
sont constituées par le poids de la tradition qui, au cours des
siècles, a accumulé des procédés d'expression devenus autant
de clichés et autant d'obstacles à notre vraie perception du
monde.
Mais leur parenté s'arrête là.
Les éclectiques se fon
dent sur
ce constat pour faire table rase de toutes les valeurs
et instaurer dans l'art le même nivelage qui a cours dans la
société,
ils ne sont pas des inventeurs, mais des possesseurs
déguisés qui assimilent l'art au commerce et à la consomma
tion.
Les authentiques inventeurs ne luttent contre la tradi
tion que pour vaincre la sclérose engendrée
par celle-ci et
retrouver la fraîcheur des premiers matins du monde.
Le renouvellement des sensations
Contre la routine
Baudelaire a parfaitement compris et défini cet enjeu dans
son essai sur
Le Peintre de la vie moderne, quand il écrit à.
»
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