LE MERVEILLEUX DANS LE CONTE AFRICAIN
Publié le 25/01/2024
Extrait du document
«
REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
Union-Discipline-Travail
ANNEE UNIVERSITAIRE
1999-2000
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DE BOUAKE
UFR COMMUNICATION,
MILIEU ET SOCIETE
DEPARTEMENT DES
LETTRES MODERNES
MEMOIRE DE MAITRISE
THEME : LE MERVEILLEUX
DANS LE CONTE AFRICAIN
OPTION : Littérature Orale
Présenté par :
Sous la Direction
NONYOUH Jean
M.
ZIGUI Koléa Paulin
Licencié ès Lettres
Maître de Conférence
L’EXPOSE
Monsieur le Président du jury,
Messieurs les Jurés,
Messieurs les Enseignants,
Chers parents, chers camarades, chers condisciples,
Qu’il nous soit permis avant tout de faire un clin d’œil à Celui qui, sans être
visible, est présent dans la concrétisation de toute chose : Dieu.
Merci ‘’ El ’’
d’avoir conduit notre travail jusqu’à cette étape finale.
Que grâce Te soit rendue
chaque jour, Toi qui a maintes fois utilisé les mains de certaines personnes
physiques pour la réalisation de cette tâche qui ne manque pas de peines.
Combien
rares sont les bonnes gens qui s’offrent en bras bienfaiteurs du Tout Puissant.
Combien rares sont les hommes qui savent accepter ces mots de SPINOZA:
« Rien n’est plus utile à un homme qu’un autre vivant sous l’empire de la
raison ».
Remercier ceux qui nous ont apporté leur aide n’est donc pas insensé,
c’est même une obligation.
Merci au Professeur ZIGUI Koléa Paulin, notre maitre, homme dont le
quotidien est fait de nourritures intellectuelles.
Recevez Professeur notre sincère
reconnaissance, vous qui avez allumé en nous la flamme des travaux d’études et
de recherches, vous qui vous êtes souvent départi de vos vêtements d’encadreur
pour devenir un père.
Nous tenons à remercier le docteur SIDIBE et le docteur DADIE qui ont
toujours été disposés à nous recevoir.
Nous ne saurions oublier tous les autres
enseignants de l’Université de Bouaké dont les conseils nous ont été utiles et à
qui, conséquemment, nous adressons toute notre gratitude.
Notre gratitude s’adresse également à Monsieur et Madame KOUAME
Gérard, nos parents de Bouaké et à nos camarades de l’Université de Bouaké qui,
II
certains par leur assistance, d’autres par leurs suggestions, ont rendu un travail si
pénible en aventure quelque peu merveilleuse.
« Le merveilleux dans le conte africain », voici le thème de notre travail
de recherches.
Pourquoi le choix d’un tel sujet ? Nous avons opté pour ce thème
parce qu’en tant qu’Africain authentique et à l’ère de la mondialisation, nous
voulons insérer dans le commerce entre l’Afrique et le reste du monde, la culture
des hommes du vieux continent.
Nous désirons introduire effectivement la
véritable littérature nègre dans le monde des littératures.
On le sait, le terme théâtre est originaire des mots grecs ‘’theatron’’ et
‘’théaomai’’ et le roman désignait l’ancêtre de la langue française.
Vu ce qui
précède, il apparaît maladroit de parler de théâtre ou de roman africain.
La
véritable littérature africaine est orale et l’un de ses genres est le conte.
Etudier
donc le merveilleux dans le conte africain, c’est exposer ce qu’il y a d’attrayant
dans ce type de récit oral, l’être humain étant friand de l’extraordinaire.
C’est
aussi vendre l’image de marque de la culture des peuples nègres.
Le terme
« merveilleux » constitue, dans cette optique, un appât qui attirera les regards, que
ce soit ceux de nos propres frères en instance de transmutation ou ceux des autres
peuples du monde.
Pour atteindre notre objectif nous avons adopté dans l’approche du sujet un
plan à trois phases :
La première phase dont le titre est « Observations générales sur le concept
de merveilleux » est une tentative de rassemblement des principales
caractéristiques du merveilleux.
Après un essai de définition de la notion, elle fait
promener notre œil d’analyste dans plusieurs genres littéraires ouverts à
l’expression du phénomène.
Ce périple qui tient compte de l’espace et du temps de parution des œuvrescorpus part de la mythologie grecque, il passe ensuite par deux épopée : une
III
occidentale et l’autre, africaine et s’arrête sur les fables.
Cette exploration aboutit
à la conclusion que le merveilleux est ce qui transporte l’homme au delà des
bornes du monde ordinaire.
La deuxième phase s’interroge sur l’effectivité de la présence du
merveilleux dans le conte africain.
Elle cherche à savoir si les caractéristiques
recensées plus haut se retrouvent concrètement dans les récits oraux africains.
Dans cette optique, une étude des composantes du récit en général révèle que
l’espace, le temps, les objets et les personnages sont les éléments qui permettent
au conteur de créer le merveilleux.
La présence du merveilleux dans les contes
africains étant constatée, l’autre tâche de cette deuxième partie fut de tenter une
typologie du concept.
La dernière phase intitulée «Idéologie du merveilleux dans l’Afrique
traditionnelle » s’attèle à déceler les origines du merveilleux des contes africains
avant de distinguer ses diverses fonctions.
Il faut noter que deux méthodes permettent de mener à bien notre travail : la
sociocritique et la sémiotique.
L’emploi de la sociocritique tire ses raisons du fait que le conte est un
produit de la société et donc qu’il est en relation de dépendance avec la réalité
humaine.
En effet, le conte est inspiré de la société et la vie communautaire est
influencée par les moralités des contes.
Quant à la sémiotique qui est, selon les termes de Roland BARTHES « la
science de tous les systèmes de signes », elle nous permet de déceler les éléments
culturels cachés sous le voile des mots.
Comme nous l’avons annoncé plus haut, tout ce travail a été surtout
possible grâce à l’apport, Ô combien importante, de certaines personnes.
Ainsi, le
Professeur ZIGUI Koléa Paulin n’a eu aucune peine à mettre à notre disposition sa
thèse de Doctorat d’Etat intitulé Les contes à rire de la France Médiévale, Le
IV
Roman de Renart et les contes d’animaux de l’Afrique de l’Ouest.
Etude de
morphologie et de physiologie comparée, types, structures, idéologies.
Nous avons également reçu de Monsieur FONHOUN Barthélemy,
enseignant au secondaire, l’œuvre d’Eduard PETISTA et celle de Vladimir
PROPP respectivement intitulées Mythes et légendes de la Grèce antique et
Morphologie du conte.
Nous n’oublions pas Messieurs KOFFI Anini Honoré et TOTO Léon.
Le
premier nous a maintes fois aidés pour l’emprunt de certains documents au centre
culturel Jacques AKA.
Quant au second nous lui devons le traitement
informatique de notre texte.
Il importe chers jurés de signaler que les obstacles qui se sont dressés sur
le chemin de nos investigations furent nombreux.
Cependant nous relevons la
difficulté majeure qui fut celle de la documentation.
En effet, les rayons réservés
au conte dans les bibliothèques sont peu garnis, que ce soit à l’Université ou au
centre culturel Jacques AKA.
Au total, ce travail de recherche nous aura permis de savoir que la majorité
des contes africains sont des textes merveilleux et que le merveilleux est
quotidiennement vécu en Afrique.
Autrement dit, la culture africaine ne manque
pas d’attrait puisque l’œil humain poussé par la curiosité, est toujours désireux de
voir ce qui lui est étranger, ce qui est extraordinaire.
Il ne serait donc pas insensé
de penser une adaptation à l’époque moderne du conte merveilleux avec pour
objectif de l’internationaliser.
Les initiés n’ignorent point la complexité des recherches scientifiques.
Conséquemment, il traîne bien des fois dans les travaux de néophytes que nous
sommes des insuffisances.
D’ailleurs, l’œuvre humaine est toujours à
perfectionner.
C’est sans ignorer cet état de fait que nous prendrons acte des
V
diverses observations des membres du jury, lesquelles observations répareront les
incorrections dont souffre notre travail.
Nous vous remercions.
VI
DEDICACE
DEDICACE
A feu ma mère
CHERIF MOH MATOMA
« Sachez que votre vie dans le monde physique n’est qu’un rêve.
Un jour, quand
vous vous réveillerez, vous direz : ‘’ Quelle bêtise, j’ai cru que c’était vrai !’’ »1
1
KABALEB, La clé d’une nouvelle dimension, ETU Afrique Editions, Abidjan, 1997, P.16.
2
REMERCIEMENTS
3
La solidarité africaine, envahie par la société individualise européenne,
s'amenuise avec le temps.
Aussi importe-t-il de rendre grâce à tous ceux qui y sont
encore attaché.
Francs remerciements à tous ceux qui, physiquement ou moralement, ont été
à la forge qui a accouché de ce travail de recherches.
Nos remerciements vont
particulièrement :
-
Au Professeur ZIGUI Koléa Paulin qui, plus qu'un Directeur de recherches a
été, pour nous, un père adoptif,
-
A Monsieur MOMINE Jean, notre père, le véritable géniteur de ce travail,
-
A notre oncle TOURE Moussa et son épouse qui délient fréquemment leurs
bourses afin que nos études ne s'interrompent point,
-
A Messieurs TOTO Makoua Léon, KOFFI Anini Honoré, FONHOUN
Barthélémy, KOUAME Gérard et Madame pour leur soutien moral et financier,
-
A nos oncles de Tonkpata (Département de Biankouma) qui, sans aucun
complexe se sont constitués en une grande source d'informations.
4
AVANT-PROPOS
Nombreux sont nos condisciples qui estiment qu'à une ère où tout se
modernise avec empressement, les réflexions littéraires sur les anciennes
traditions orales sont des investigations incongrues.
Contrairement à ceux-là, nous
pensons que la vraie littérature africaine est celle qui s'attache à l'oralité, étant
donné que la partie noire de ce continent n'a connu l'écriture que....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- En quoi l'Odyssée relève-t-elle du récit merveilleux et du conte populaire et folklorique ?
- « Lire un conte philosophiqueCandide de Voltaire »
- T. C. 22 janv. 1921, SOCIÉTÉ COMMERCIALE DE L'OUEST AFRICAIN, Rec. 91
- philo féodalité: le conte et la nouvelle
- Nègre de Surinam - de Candide ou l’optimiste, un conte philosophique écrit par Voltaire en 1759