LE MALADE IMAGINAIRE acte 3 scene 12
Publié le 14/03/2015
Extrait du document
«
a.
la perte de liberté b.
l’emprise de l’amour
travail r
édig é au dos.
Dans ce monologue extrait de B
érénice , acte I sc ène 2, Racine donne la parole à Antiochus.
Il s’agit d’un roi qui aime
B
érénice, reine elle aussi, mais qui est éprise de Titus, l’empereur de Rome. Cette sc ène est la deuxi ème de la pi èce et a plusieurs
fonctions : mettre en place l’action et en introduire les th
èmes principaux. Il semble int éressant de faire appara ître comment l’auteur
m
êle d ès le d ébut de sa pi èce les enjeux centraux de la trag édie et dans quel but. Apr ès avoir évoqu é les caract éristiques de la sc ène
d’exposition, il semble pertinent d’aborder le doute qui habite le personnage et sa valeur tragique.
Enfin, l’analyse du sentiment
amoureux dans le passage sera l’occasion d’en montrer la signification profonde.a
Cette sc
ène a pour fonction, tout d’abord, d’informer le spectateur et le lecteur sur l’action qui s’engage.
La double
é
nonciation sert en effet à l’auteur pour évoquer la situation des personnages. Antiochus, dans ce monologue, se parlant à luim ême,
cite ainsi le nom des protagonistes principaux : « Antiochus » pour luim
ême d ès le premier vers, puis il évoque « B érénice » et
« Titus ». Il est actuellement roi de Commag
ène et son ami Titus, lui, est empereur de Rome. La situation politique des personnages
est soulign
ée par les termes qui évoquent le pouvoir : « reine », « empire ». On imagine aussi l’ époque à laquelle se d éroule la pi èce
par ces informations qui font penser
à l’Antiquit é.
De plus, certains
éléments de ce monologue sont narratifs et permettent d’informer sur le pass é des trois personnages
centraux. Par cons
équent, les temps du pass é apparaissent tels que le pass é simple des vers 23 et 24 et le pass é compos és aux vers
suivants. Ensuite, les connecteurs temporels servent
à organiser ces renseignements. Par exemple, Antiochus utilise les expressions
suivantes : « autrefois », « cinq ans »
à deux reprises. Enfin, les relations actuelles entre ces trois personnages sont expliqu ées. On
apprend ainsi qu’Antiochus est amoureux de la reine B
érénice mais n'a aucune chance sachant en plus que l'amour qu'il éprouve
pour B
érénice n'est pas r éciproque. Il aime la reine de Palestine, qui, si elle épouse Titus, obtiendra un des plus vastes royaumes. On
peut voir que dans la pi
èce, les th èmes principaux sont l'amour et le pouvoir. Mais cet amour est souvent li é à une id ée ; celle qu'il
est impossible, par exemple on peut lire au vers 49 : " Et que peut craindre, h
élas ! un amant sans espoir ".
La sc
ène 2 de l’acte I fonctionne donc comme une sc ène d’exposition.
Cependant, elle est aussi l’occasion pour le
personnage de manifester le doute tragique qui le fait souffrir. En effet, les phrases de type interrogatif sont tr
ès pr ésentes.
Elles
commencent le monologue, s’y reproduisent de nombreuses fois (vers 21, 22, 30, 31, etc.) et mettent en lumi
ère l’h ésitation
profonde qui le hante.
De plus, des questions rh
étoriques expriment l’impossibilit é de trouver une issue favorable.
Il h ésite à
« partir » ou
à rester pour « parler » à Bérénice de sa passion. Il d écide d’aller la trouver mais il reste ind écis car c’est une question
qui cl
ôt son intervention. Le doute est aussi perceptible dans l’utilisation qu’il fait du mode conditionnel pour parler de la situation
des autres personnages au vers 38 et 42 par exemple. On voit aussi, gr
âce à la didascalie interne des vers 35 et 40 (« je ne viens que
vous dire… »), que le jeu du com
édien, sur sc ène, doit marquer physiquement les revirements de son cœur.
Ce doute est aussi impr
égné d’un fort sentiment de d ésespoir. Le registre tragique appara ît tout au long du passage. Au vers
22, le personnage « craint » ainsi autant qu’il « souhait[e] ». Les exclamations et interjections, telles que « h
élas », dit deux fois,
signifient cette souffrance. Le champ lexical de la douleur se trouve ainsi fr
équemment. Des mots comme « souffrir », « tourment »,
« obstacle fatal » le d
émontrent. On peut aussi remarquer l’utilisation d’hyperboles comme « é ternel », la r épétition de « toujours »,
etc. Une m
étaphore animale participe à cet effet : « des pleurs […] que je d évore »Le caract ère universel est not é par la r éférence à
des contraintes politiques qui le d
épassent. Le verbe « destine » au vers 27 renvoie aussi à cette id ée que les protagonistes subissent
leur sort.
Cette perte de libert
é est li ée au sort politique de Titus, B érénice et Antiochus.
Dans ce passage, on peut percevoir
qu’Antiochus perd une partie de sa libert
é : « Elle m'imposa un éternel silence ». On voit dans cet exemple le lexique de devoir qui
est accentu
é par une hyperbole qui qualifie le « silence ». Ils sont contraints de vivre leurs sentiments en fonction de l’ « empire »,
de leur « rang » (vers 27). Cela donne au th
ème de l’amour une grande force car il s’oppose à ces contraintes. Il « faut », liton au
vers 36 qu’il ne montre pas ses larmes.
Racine veut aussi nous montrer que cet amour « d
étruit » Antiochus, on le voit au vers 34
avec le verbe « mourir » plac
é dans un discours sur l'amour : comme B érénice n' éprouve pas les m êmes sentiments, Antiochus
n'arrivera pas
à l'oublier.
Ces éléments nous prouvent qu'Antiochus est comme "emprisonn é" par cet amour.
De ce fait, il reste
« fid
èle » à un sentiment qui ne peut que le rendre plus seul et qui ne cesse de le « contraindre ».
Audel
à le d ésespoir et le destin qui pi ègent Antiochus, l’amour domine. Dans cette sc ène, l'auteur cherche à nous montrer
l'amour que ressent Antiochus pour B
érénice. Il utilise donc ce champ lexical et celui du sentiment avec « son amant » ou « je vous .
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