Le lyrisme
Publié le 25/02/2022
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2021-2022
1ère français
Lyrisme/Poésie lyrique/Lyrisme romantique
1/3
Lyrisme / lyrique < lyre
La lyre d’Orphée
Orphée = un poète qui compose des vers qu’il chante en s’accompagnant de la lyre (ou/et cithare) : il
est à la fois chanteur-interprète (le chantre), musicien (lyre et cithare), poète (celui qui compose des
vers) + une sorte de prêtre, doué de pouvoirs exceptionnels.
Orphée = la figure emblématique de la
poésie lyrique.
= le poète par excellence, le premier et le modèle dont se revendiquent tous les poètes.
Par son étymologie, le “lyrisme” = indissociable de la musique.
Est lyrique ce qui est « destiné à être chanté avec accompagnement de musique (lyre, flûte etc.) et
souvent de danse ».
En ce sens, toute la poésie française jusqu’au XVe siècle peut être dite « lyrique » : la musique y occupe
une place très importante.
Les poèmes sont mis en musique et chantés.
Peu à peu, la poésie lyrique s’affranchit de son accompagnement musical : les mises en musique
effectives de la poésie se raréfient puis disparaissent : séparation du texte poétique et de la musique.
Conséquence : le sens du mot « lyrisme » évolue et s’infléchit pour en venir à désigner (au début du
XIX siècle) l’expression des émotions du sujet.
e
Poésie lyrique (de l’accompagnement musical à la « musique » du vers)
Aujourd’hui, on appelle « lyrique » un poème caractérisé :
– par une certaine recherche de musicalité,
– par l’usage de la 1ère personne
– par l’expression des sentiments, des affects.
Ou, pour le dire autrement : on appelle lyrique la poésie qui exprime des sentiments intimes au moyen
de rythmes et d’images propres à communiquer au lecteur l’émotion du poète : la musicalité est dans
la forme du texte comme dans ses thèmes (les sentiments intimes) [voir registre/tonalité lyrique,
manuel, p.
588]
NB.
Le lien entre poésie et musique n’a jamais disparu mais il s’est transformé : aujourd’hui, la poésie
lyrique, c’est la musique des mots, la musique intérieure au vers, produite par le vers lui-même.
La poésie lyrique n’a donc pas abandonné ni renié son origine musicale : par métaphore, les poèmes
lyriques continuent – encore aujourd’hui – à se donner comme “chants”.
Penser à tous les titres de recueils poétiques et de poèmes jusqu’à aujourd’hui qui affirment et
réaffirment le lien consubstantiel entre chant et poésie lyrique :
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Chants du crépuscule (1835) ou Chansons des rues et des bois (1865) de Victor Hugo ;
Chants d’ombre (1945) de Léopold Sédar Senghor
« Chant d’automne » dans Les Fleurs du mal de Baudelaire,
« La chanson du mal aimé » dans Alcools d’Apollinaire,
« Cantique à Elsa » dans Les Yeux d’Elsa d’Aragon.
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