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LE LOUP ET LE CHIEN de La Fontaine

Publié le 20/07/2010

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fontaine

 

INTRODUCTION : La Fontaine (1621-1695) poète officiel de Louis XIV. Ici nous étudions une des premières fables car elle est tirée du premier libre des fables publié en 1668. La fable est un genre populaire très ancien qui remonte à l’antiquité (La Fontaine s’est fortement inspiré de l’écrivain grec Esope). C’est cependant un genre qui n’a jamais cessé d’évoluer et La Fontaine renouvelle ce genre. Il explique en effet dans la préface qu’il introduit de la vie et de la gaieté pour mieux faire passer le message dévoilé par ses prédécesseurs grâce au let motive de toutes ses fables : « plaire et instruire «. Nous allons étudier : PB : Comment La Fontaine renouvelle le modèle qui lui a été transmis en introduisant de la gaieté et de la variété et quel message adresse-t-il à ses contemporains ? Pour cela étudions : I- Le renouvellement apporté à la fable traditionnelle. II- En quoi le fabuliste se fait moraliste. I- Le renouvellement apporté à la fable traditionnelle. A / L’art du conteur : - La fable est un récit court et vivant qui met en scène et qui fait vivre des personnages, grâce notamment au dialogue qui prend une place importante : 25 vers. Cependant le récit et quand même présent. Il est mené par La Fontaine au temps du passé : imparfait et passé simple. Quelques occurrences au présent de narration comme vers 3 « Ce loup rencontre un dogue aussi puissant que beau «. - La curiosité du lecteur est maintenue par le titre. On a à faire à un « couple « d’animaux, 2 protagonistes qui forment un couple antithétique. On sait à quoi renvoient ces animaux, nous sommes donc curieux de savoir ce qui va se passer. De plus nous croyons le chien capable de convaincre le Loup mais comme un récit logique il y a un élément perturbateur vers 4 « Chemin faisant il vit le col du Chien pelé.« Ce coup de théâtre relance l’intérêt du lecteur. Il n’y a donc aucuns temps morts et la fin de la fable éclate ce à quoi le lecteur ne s’attendait pas forcément. - Les deux personnages sont des animaux, champs lexical de l’animalité. Les seuls 2 premiers vers permettent de nous montrer le contraste entre le Loup et le Chien : vers 1 « Le Loup n’avait que la peau sur les os « et vers 2 « bonne garde «. Les animaux sont humanisés, ils parlent. Le Chien parle et argumente en langage soutenu. Les deux personnages sont doués d’une sensibilité et d’une conscience vers 31 « pleurer de tendresse «. De plus ils ont des qualificatifs humains vers 13 « beau sire «, vers 41 « maître Loup «. Ils sont proches de nous par leur humanisation du narrateur qui n’est autre que l’auteur.

B/ L’humour du fabuliste : - Le fabuliste fait preuve d’un choix systématique des contrastes. Le Chien est plus mis en valeur que le Loup par le contraste physique. Cependant c’est le Loup qui domine au niveau de l’habileté. En effet il est mis en valeur par son intelligence à partir du vers 5. La Fontaine valorise le Loup en rendant compte de ses pensées par le biais de l’emploi du point de vue omniscient. Ce monologue intérieur du Loup relève de l’humour. De plus La Fontaine montre l’art de flatter chez le Loup vers 11 et 12 discours narrativisé du Loup qui admire l’embonpoint du Chien. Le Loup est très malin ; le rapport de force est donc tout le temps très souple entre Le Loup et le Chien. Beaucoup d’humour de la part de La Fontaine. - De plus La Fontaine fait part d’une certaine souplesse dans la versification. Il écrit en vers libre : octosyllabes(8), décasyllabes(10) et alexandrins(12). Ces vers se finissent par des rimes croisées ou plates souvent amusantes comme vers 25 et 26 : « à son maître complaire « et « votre salaire «, ce qui relève l’attitude receveuse et gourmande du Chien. L’argumentation du Chien tient en ces mots vers 18 et 21 : « mourir de faim «, « meilleur destin «. C’est un poème plein de fantaisie. Ces 2 personnages semblent emblématiques ou représentatifs de 2 modes de vie. De plus derrière le caractère plaisant de cette fable l’auteur se fait moraliste. II- En quoi le fabuliste se fait-t-il moraliste ? A / Le Chien emblème de la vanité : - Le Chien a un long discours. En effet il parle pendant 16 vers par rapport eu Loup qui parle peu. Son discours est argumentatif il veut convaincre le Loup de le rejoindre et d’adhérer à son destin vers 21 ; qui pour lui est le meilleur. Il souligne dans la première partie combien il est privilégié et dans la seconde partie il donne des conseils. - Le Chien se pose en modèle. Vers 17 « Cancres, hères, et pauvres diables. « Très sûr de lui il utilise des expressions amusantes. Il parait un peu ridicule par cette sûreté mais aussi par ses centres d’intérêts. Il salive rien qu’à parler de ce qu’il mange. (vers 28) - Les procédés utilisés pour le langage du Chien c’est le discours impératif vers 21 « vous aurez «. il engage le Loup. Cependant ici le futur est utilisez ce qui permet de passer très vite sur les devoirs qu’il aura à accomplir. B/ Le Loup : - Le Loup à un discours réduit. Il parle peu. Cependant il pose beaucoup de questions. C’est un observateur, il réfléchit. - Le Loup voit que le Chien se compromet au chiasme vers 25 « Flatter ceux du logis, à son maître complaire. « Le narrateur met le caractère caché du Loup en évidence. Le loup se rend compte que le Chien est un être soumis qui fait preuve de servitude auprès de ses maîtres. Les questions du Loup déstabilisent le Chien et l’oblige à se dévoiler. - Le Loup devient le plus fort après l’allégorie du col du Chien pelé qui révèle en fait son indépendance. C’est aussi une allégorie à la vanité des courtisans sous Louis XIV qui essayent seulement de se faire bien voir. Il y a aussi un éloge de la liberté et le dénigrement du Chien en effet pour La Fontaine le bien matériel ne compte pas. Le loup a le dernier mot. Il est digne. - La Fontaine a certes de l’affection pour le Loup qui lui ressemble mais il sait aussi qu’il ne faut pas heurter les « grands « de la Cour. La morale est donc implicite mais cependant claire et riche. CONCLUSION : On peut comprendre cette fable au premier degré où alors apparait de personnages opposés. Mais on peut aussi se rendre compte de sa morale plus recherchée très insinuée dans la fable. (à étoffer)

 

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