Le Jeu de l'Amour et du hasard est-il seulement une pièce comique ?
Publié le 16/12/2022
Extrait du document
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Marivaux est un dramaturge et un journaliste français du XVIIIème siècle.
Il a
rédigé la comédie le Jeu de l’amour et du hasard et l’a publié en 1730.
Dans
cette pièce, deux jeunes nobles, Dorante et Silvia se travestissent en servants
dans le but de se marier.
Nous allons donc nous demander si la pièce de
Marivaux n’est seulement qu’une pièce comique.
Nous parlerons d’un côté de ce
qu’a cette pièce de théâtre de comique, puis d’un autre côté, de son aspect
critique envers la société.
La pièce a d'une part un aspect comique qui est nourri par le stratagème de
Dorante et Silvia ainsi que par les procédés comiques.
Tout d'abord, en se faisant
passer pour Lisette, Silvia décide d'"examiner un peu sans il [la] connût" Dorante
(acte I, 2).
Ce dernier a la même idée de se déguiser en Bourguignon ("saisir
quelques traits de caractère de [sa] future et de mieux la connaître"), il y a donc
un jeu de miroir qui s'installe.
On voit aussi une réciprocité chez les couples des
deux valets et des deux maîtres.
Ensuite, le travestissement des deux jeunes
nobles mène a des quiproquos dans la pièce qui ont un effet comique car
personne sauf M.
Orgon et Mario ne sont sur la même longueur d'onde et
connaissent la vérité : par exemple dans le passage précédant les aveux
d'Arlequin et de Lisette (acte III scène 6) les répliques courtes, les exclamations
et les interrogations traduisent l'incompréhension des deux valets.
D'autres
procédés théâtraux mettent en relief le comique de cette pièce.
Nous retrouvons
en premier un comique de situation : étant désormais le maître, Arlequin ne se
prive pas de remettre à leur place Dorante ou Silvia qui viennent interrompre son
tête-à-tête amoureux ("maudite soit la valetaille qui ne saurait nous laisser en
repos !" II, 4).
Puis nous pouvons remarquer la présence d'un comique de mot
dans cette pièce de théâtre, comme lorsque Arlequin alterne entre le langage
précieux, faisant partie du marivaudage ("Votre bonté m'éblouit, et je me
prosterne devant elle"), et un langage de "butor" (I,9) : " jurons nous de nous
aimer toujours, en dépit de toutes les fautes d'orthographe que vous aurez faites
sur mon compte", ce qui provoque le rire chez le spectateur.
Troisièmement,
nous pouvons souligner la présence d'un comique de geste : dans l'acte I scène
8, Silvia qualifie l'attitude d'Arlequin de "plaisante", dans le but de reprendre ses
termes mais aussi de signifier qu'Arlequin prête à rire car il est ridicule.
Nous
pouvons ici mettre en valeur le fait que les trois procédés comiques cités
précédemment sont en grande partie incarnés par Arlequin car il est un
personnage type de la commedia dell'arte maladroit, comique et malicieux.
D'autre part, Le Jeu de l'amour et du hasard est une pièce critique de la société
du XVIIème siècle.
La scène d'exposition montre Silvia qui tient un discours
critique sur le mariage et les rapports hommes/femmes, mettant en évidence
l'injustice des hommes en privé ("un mari porte un masque avec le monde, et
une grimace avec sa femme" scène 2).
De plus, dans sa tirade de l'acte III scène....
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