Le jardinier et son seigneur
Publié le 03/02/2013
Extrait du document
«
Le jardinier a peu d’expérience de la vie.
Il demande de l’aide à un seigneur pour un
lapin.
Il a une vie assez aisée, plus ou moins enrichi mais il n’est pas noble : c’est un
roturier.
Le regard du narrateur permet de situer socialement les personnages.
Le
seigneur est un noble et possède des privilèges.
Il a le droit de chasser sur ses terres et
reçoit des doléances.
Il y a de la familiarités du seigneur envers le jardiner en totale
opposition avec les « vous » du jardiner envers le seigneur.
Le seigneur s’imagine que
tout est permis.
ON voit le jugement du narrateur sur le jardinier.
Il souligne le
caractère propre du jardinier et la propreté du logis.
Il souligne également le caractère
sans gène du seigneur ainsi que les dégâts commis dans le jardin.
On voit une
disproportion : les chevaux galopent dans un jardin, le moyen utilisés pour une petite
cause est le lapin.
Le récit attire sur le jardinier la sympathie du lecteur.
Le narrateur
met ainsi en avant une sympathie pour le plus faible.
II – Le rapport du récit et de la morale :
A) Un récit moral = un effet de grossissement
On a un effet de généralisation.
La morale souligne le caractère universel de la fable
avec un degré de vérité supérieur.
La morale a un caractère intemporel.
Elle a une
valeur de vérité générale.
On passe du cas particulier du récit au cas général de la
morale.
B) Lecture politique de la fable
La fable met l’accent sur le comportement des rois.
Le roi est présenté comme un tyrans,
injuste et hypocrite.
La lecture politique est présente aux vers 58 à 61 et fait référence
aux histoires politiques de l’époque.
La lecture est transposée.
La chasse fait écho à la
guerre et ainsi le jardinier et le seigneur au petit prince et au roi.
La fable souligne le
caractère absolutiste du roi.
On a une ressemblance et des différences entre le récit et la
morale.
Echos entre la moralité et le récit.
Cependant le récit ne répète pas la morale et
vice versa.
La lecture de la morale est éclairée par le récit.
III- Le plaisir de la fable :
A) Le projet de La Fontaine
Quand La Fontaine écrit ses fables il a un double projet : « plaire ET instruire ».
LA
Fontaine donne la priorité au plaisir car le récit est un divertissement.
On a une
disproportion du récit : 57 vers et la morale : 4 vers.
« Le récit fait passer la morale avec
lui » citation de La Fontaine.
B) Théâtralisation du récit
La théâtralisation est caractérisée par le dialogue qui est un discours direct et qui est
rare dans les poèmes.
Le fabuliste fait parler ses personnages.
On le voit grâce aux
dialogues au vers 11 à 24 et vers 32 à 34.
On a une véritable scène avec par exemple la
séduction de la jeune fille du logis par le seigneur.
On a une multiplication des vers
d’actions notamment dans l’épisode de la chasse.
« On le quête, on le chasse » montre
des variations des rythmes.
C) La diversité des vers : hétérométrie
On a un enchainement de vers de longueur différente.
Une alternance d’alexandrins et
d’octosyllabes, ce qui accélère le récit et témoigne une certaine vivacité.
Hétérométrie est
relativement rare surtout dans les fables.
Le choix du fabuliste est ainsi une hétérométrie
anarchique.
Conclusion :.
»
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