Le Grand Espoir du XXe siècle, Jean Fourastié

« B.

Des résistances • Le poids de la tradition et de la hiérarchie.

• La volonté de certains de limiter 1 'initiative à une élite formée pour cette fonction.

• Quel est le sens du mot «initiative» dans des tâches particulièrement ingrates ou répétitives ? • Tout le monde n'a pas l'envie ou les capacités de prendre des initiatives (d'où le rôle essentiel de la for­ mation).

Deuxième partie : est-ce un idéal? A.

Dangers d'un travail qui se « bornerait » à l'initiative • Perdre le goût du travail manuel et d'une certaine idée du travail bien fait (pâtisserie industrielle).

• Dévalorisation de toute une catégorie de travailleurs.

• Une initiative se partage-t-elle? N'y a-t-il pas danger d'un isolement de chacun dans sa tâche? • N'y a-t-il pas, dans un premier temps du moins, des risques pour l'emploi? • Valoriser l'initiative, c'est-à-dire une certaine forme de travail intellectuel, n'est-ce pas paradoxalement ris­ quer une déshumanisation du travail, en perdant le contact direct avec l'objet produit? Est-ce une con­ damnation de l'artisanat? B.

Un grand projet néanmoins • Valoriser l'effort intellectuel, la responsabilité de chacun, et d'une certaine façon la créativité.

• Amélioration considérable des conditions de travail.

• Plus de temps pour les loisirs.

• Une productivité accrue pour l'entreprise.

• Nécessité, dans une économie de concurrence, pour chaque entreprise, d'aller dans ce sens, puisque certai­ nes en ont déjà fait le choix.. »