Le goût pour le sentiment (1760-1800)

« Le goût pour le sentiment (1760-1800) 1757 DIDEROT, Le Fils naturel (d.). Î.757 Mme RICCOBONI, Lettres de Miss Fanny Butler (r.). 1759-1781 DIDEROT, Salons (id.). 1761-1782 ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse, 1761 (r.); Les R€-oeries du promeneur soli­ taire, 1780, publ.

posth.

(a.).

Confessions, 1782, composées sans doute à partir de 1760 (a.). 1765 SEDAINE, Le Philosophe sans le savoir (d.). 1772 GILBERT, Le Poète malheureux (p.). DIDEROT et surtout ROUSSEAU sont les symboles d'une modification radicale des sensibilités, en se réclamant d:une vérité des passions et en assignant à l'œuvre d'art le but principal d'émouvoir. L'émotion devient centrale, déterminant tous les actes humains, les liens sociaux, mais aussi les liens entre l'homme et la nature. Elle est un moyen de connaissance supérieur et toujours juste, puisque domine l'idée que la Nature est bonne: à travers ses multiples nuances, elle s'assortit donc sans trop de diffuulté ·d'un certain esprit « bourgeois» (goût du travail, du mérite personnel) et ne s'oppose pas à l'exercice de la raison et de la réflexion. Orienté vers le bonheur individuel et collectif, ce mouvement s'efforce de dépasser vers l'optimisme les déceptions nées du contraste entre le désir et la réalité; il est cependant un des premiers mouvements littéraires du rêve et de la tristesse : on a parlé parfois à son sujet de pré-romantisme.* 1772 CAZOTTE, Le Diable amoureux (r.). 1779-1794 RESTIF DE LA BRETONNE, La Vie de mon père, 1779 (r.). Les Nuits de Paris, 1788-94 (r.). 1781-1790 MERCIER, Tableau de Paris (id.). 1782 DELILLE, Les Jardins (p.). 1787 BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Paul et Virginie (r.). 1790 SAINT-MARTIN, L'Homme âe désir (id.). • Expression forgée au XX• siècle.. »