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Le fantastique a toujours connu, sous la forme des contes, des légendes, des histoires extraordinaires ou de la science-fiction, un vaste succès populaire. En vous appuyant sur des exemples précis, qui pourront ne pas être uniquement littéraires, tentez de dégager quelques-unes des significations possibles de cette attirance.

Publié le 24/02/2011

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« notre personnalité que la pression sociale nous oblige à freiner, que ce double représente nos pulsions mauvaises ouau contraire un idéal que nous souhaiterions atteindre.

On y retrouve le même désir que dans le carnaval et les jeuxde masques. Ex.

: dans Docteur Jekyll et M.

Hydey le bon et le méchant représentent les deux parts d'un même être, la partbénéfique que nous montrons en public et la part maléfique qui reste d'ordinaire cachée.

Ce ro- man de 1885 pressentait les découvertes de la psychanalyse sur les pulsions refoulées dans l'inconscient. Ex.

: dans Vampyr du réalisateur C.T.

Dreyer (1932), les personnages vampirisés se dédoublent durant leur sommeilpour se joindre aux créatures sataniques. Ex.

: inversement, dans les vieux films de Fantômas ou plus récemment de Superman, la magie se met au serviced'un justicier caché sous l'apparence d'un homme très banal.

Ici c'est notre aspiration au bien qui est ainsisymbolisée. Transition : dans le fantastique, il s'agit moins de « se faire peur », d'éprouver des émotions fortes pour le simpleplaisir un peu malsain qu'elles procurent, que de mettre au jour, plus subtilement, nos craintes et nos rêves secretssur la vie, la mort, nos actions ou nos sentiments. II.

Le fantastique exprime aussi nos angoisses et nos interrogations A.

Le sentiment de culpabilité - Comme dans les rêves, ainsi que l'a montré S.

Freud, le fantastique dévoile nos désirs honteux, et le remords quinous saisit lorsqu'ils viennent à la conscience.

4 - L'une des raisons pour lesquelles le fantastique a fleuri au XIXe siècle vient sans doute du fait que le sentiment deculpabilité était encore plus fort dans une époque qui ne laissait que peu de moyen d'expression, même dans l'art,pour cette part cachée. Ex.

: l'histoire du Dr Jekyll et de son terrible jumeau M.

Hyde prend place dans la société victorienne, pudibonde etsévère. - Parce qu'il est une fiction, le fantastique permet de passer outre la censure individuelle mais aussi collective. Ex.

: dans Le Cœur révélateur; E.A.

Poe montre un meurtrier qui après avoir caché un cadavre sous son parquet,entend (ou croit entendre) le cœur de sa victime battre encore comme « un bruit sourd, étouffé, fréquent ».Terrorisé et rongé par le remords, il se dénonce à la police. - La réapparition des morts, les fantômes traduisent souvent aussi, le remords que nous éprouvons pour leur avoirfait du mal durant leur vie, et la peur qu'ils ne se vengent (Melmoth ou l'Homme errant de C.R.

Mathurin). B.

La hantise de la mort - Bien des contes fantastiques introduisent aussi les défunts parmi les vivants ou personnifient la mort pour exprimerla crainte de notre propre mort et exorciser la mort en général. Ex.

: dans le film Le Septième Sceau d'I.

Bergman, le héros propose une partie d'échec à la Mort pour retarder lemoment inéluctable où elle vaincra.

Ex.

: les peintures « noires » de Goya , Le Triomphe de la mort de Bruegel l'Ancien. Ex.

: dans La Peau de chagrin d'Honoré de Balzac, le morceau de peau, qui rétrécit chaque fois qu'un désir du hérosse réalise, est une métaphore de l'approche de la mort. C.

Lf inquiétude devant V existence - L'impossibilité d'atteindre l'idéal, l'assurance de mourir créent une angoisse devant la médiocrité et l'absurdité de lavie.

Le fantastique reflète souvent ces préoccupations métaphysiques. Ex.

: dans Le procès de F.

Kafka, Joseph K.

est confronté à un univers bureaucratique absurde qui décide pourtantde son destin.

Il faut y voir le symbole d'un monde vide de signification, hostile, où la déception et la violencerégnent sans raison. Ex.

: les peintures de nombreux surréalistes, comme Giorgio De Chirico, Yves Tanguy, René Magritte, Paul Delvaux,créent des scènes étranges et dérangeantes, où rôde l'angoisse, à partir de créatures ou d'objets banals.. »

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