Le dormeur du val
Publié le 20/09/2014
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« personnifiée, "chante une rivi ère" (vers 1); "la montagne fi ère" (vers 3); "bercele" (vers 12). La personnification est utilis ée afin de donner à la nature des atributs et une attitude humaine , ici nous pensons à une m èrenature/protectrice. De plus, "berce" renforce la protection et rappel l'image du "lit vert". Dans ce cadre presque paradisiaque, aucune pr ésence animale n'est ressentie, il n'y a pas d'oiseaux qui sifflent en haut des arbres, ou bien d'abeilles buttinant des fleurs. Seulement un soldat endormi et dont les contrastes avec la nature se font de plus en plus nombreux tout au long du sonnet. Tout comme la nature, le soldat est jeune, imbriqu é dans celleci par la pr éposition "dans" (vers 6, 7, 8, 9, 13) ils ne font plus qu'un, le jeune homme semble profiter de ses bienfaits. Et comme il est d écrit dans un second temps, il est le deuxi ème personnage du sonnet. D écrit physiquement, le soldat nous est inconnu. Comme la nature, un zoom est éffectu é sur le soldat, nous avons une vision g énérale "un soldat jeune" donc nous imaginons un soldat de la t ête au pied, debout, puis Rimbaud avance d'un coup vers la bouche, puis revient sur la t ête et nous tournons vers la nuque pour enfin s'apercevoir que celuici est allong é. D écrit tel un abandon total de sa personne, le soldat semble confortable et endormit profond ément. Mais c'est au dernier vers que nous nous rendons compte que le soldat n'est pas endormit mais mort, bien que plusieurs é léments pouvaient nous renseigner sur son état "p âle" au vers 8, "il a froid", vers 11, "ne font pas frissoner ses narines" vers 12 et enfin "la main sur la poitrine" au vers 13 qui est souvent repr ésentatif de la mort. Bien que le sommeil est en r éalit é la mort, celleci est tout de m ême sommeil mais infini, son champs lexical abonde le texte et r éveille la sensibilit é du lecture, "dormeur" dans le titre, " étendu" (vers 7), "lit" (vers 8), "somme" (vers 10), "berce" (vers 11) et le verbe "dort" est r épété 3 fois. C'est donc apr ès la lecture du derniers vers et une relecture par la suite, que nous percevons l'isotopie de la mort et la comparaison " à un enfant malade" (vers 10), nous avons aussi l'allusion à la p âleur (vers 8) de la peau du jeune soldat ainsi qu' à sa froideur (vers 11), les gla ïeuls pr ésents sont en g énéral des fleurs mortuaires, celles du deuil. Nous n'avons pas besoin du terme "mort" pour nous assurer que le soldat n'est plus de ce monde, c'est ing énieux de la part de Rimbaud. Nous le savons gr âce à l'indication des "deux trous" (vers 14) qui ont surement étaient caus és par deux balles. Cellesci, rompent avec le lyrisme des vers pr écedents, les "trous" sopposent au "trou de verdure" tout comme "rouge", symbolisant l'arr êt de la vie, la mort, s'oppose au "vert" qui lui sugg ére le commencement, une fraiche et nouvelle. . »
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