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Le démotique, ou la rencontre de deux mondes

Publié le 03/01/2015

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UNE FABLE ANIMALIÈRE « Il arriva que (...) une petite souris se logea sous sa patte (celle d'un lion). Elle était de constitution fragile. Comme il allait s'en emparer, la souris lui dit : "Ne me touche pas seigneur lion I Si tu me manges tu ne seras pas rassasié, et si tu me laisses aller, tu ne sentiras pas la faim à cause de moi. Si tu me sauves de la destruction, je te sauverai du malheur." Et il la laissa aller. Or il y avait un chasseur, (...) et le lion se trouva pris en cage. (..) Et la souris se mit à exercer ses dents sur les liens du lion, (...) et il l'emporta sur la montagne avec lui. » Voilà qui rappelle « on a toujours besoin d'un plus petit que soi » Charnière linguistique entre l'égyptien tradition¬nel et la langue copte, le démotique annonce par sa forme et par ses textes la mixité de la civilisation égyptienne à l'époque gréco-romaine.

« De s influences nouvelles dans la littéra ture C es problèmes de métho­ de et d'outils et surtout la spécialisation de ce domai ­ ne sont d'autant plus regret­ tables que la littérature dé­ motique est à la fois extrê ­ mement abondante et va­ riée .

Les réserves égypto logi­ ques et les musées possèdent nombre de contrats, de let ­ tres et autres pièces adminis­ tratives .

Bien que peu acces­ sibles au profane , tous ces documents sont d'un intérêt primordial car ils nous éclai­ rent sur la vie quotidienne et juridique des anciens Égyp­ tiens .

Ces témoignages sont bien souvent uniques, car les époques plus classiques sont restées silencieuses sur les af­ faires juridiques.

Il existe plusieurs contes de cette époque, hauts en cou­ leur et témoignant d'inf luen­ ces étrangères.

Une histoire fameuse met notamment en scène un fils de Ramsès Il, prince féru de savoir et de magie , cherchant à acquérir un grimoire rédigé par le dieu Thot lui -même.

li est aussi dépeint visitant l'au­ delà et assistant à l'heureuse destinée des justes et aux souffrances des méchants.

Ce thème du voyage dans les enfers et la conception mê­ me de ces enfers sont, bien sûr, fortement impr ég nés des croyances grecques.

On ne peut s'empêcher de penser à Orphée .

Un autre cycle d'histoires marqué par l'hellénisme est connu sous le titre Les Égyp­ tiens et les Amazones .

Il s'agit d'une série de récits de combats de princes qui ne sont pas sans rappeler la lit­ térature héroïque grecque.

Un autre célèbre conte de cette époque est, quan t à lui, d'inspiration nettement plus égyptienne puisqu'il s'agit du Mythe de /'(Ei/ de Rê .

L'Œil de Rê (les déesses Sekh­ met ou Tefnout) étant parti. »

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