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Le cycle des visions chez Nicolas Edme Restif de La Bretonne

Publié le 01/12/2018

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Le cycle des visions

 

La Découverte australe commence par la description d’une communauté semblable à celles qui jalonnent la fiction rétivienne. Mais ici le génie de l’écrivain et la dérive vers le fantastique consistent à faire émigrer cette famille de pionniers vers l’hémisphère austral à bord d’engins volants. Le lecteur découvre à leur suite une faune d'hybrides entre l’humanité et l’animalité, les hommes-singes, les hommes-castors, les hommes-chevaux ou les hommes-éléphants. Cette rêverie nourrit l’hypothèse développée avec sérieux dans « Ma physique », selon laquelle chacune de ces races aura une royauté éphémère sur la terre après celle des hommes. Elle donne également une dimension nouvelle à l’impression rapportée par l’observateur de Paris de se trouver dans la foule au milieu d’une ménagerie : chaque individu porte en lui un atavisme animal. La fiction rejoint peut-être un vieil animisme qui ignore les frontières entre l’animal et l’humain.

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« d'idées et un foyer d'inspira tion dont a profité la littéra­ ture du xrxc siècle.

Loin des extraits et des morceaux choisis auxquel s certains voudraient réduire Rétif, il faut enfin oser considérer dans sa masse cet auteur océan.

B fB LIOGRAPHlE La Découverte australe : Paris, France-Adel, 1977 (extraits); Genève, Slatkine 1979 (en totalité); Paris, Laffont, «Bouquins >>, 1990; dans Voyages au.x pays de nulle part, Voyages de Multi­ p/iandre (extraits des Posthumes), Dijon, Ulysse, Fin de siècle, 1990.

Sur la thématique, voir Hélène Tuzet, le Cosmos et l'Imagi­ naire (Corti, 1965).

Sur ce rype d'écriture, voir M.

Delon, « Savoir totalisant et forme éclatée », Dix-Huitième Siècle, XIV, 1982.. »

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