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le curé et le mort commentaire

Publié le 28/10/2013

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Introduction Sous le règne de Louis XIV, les écrivains dépendent du mécénat et du pouvoir royal, ils n’avaient pas de liberté pour critiquer directement les membres de la royauté ou du clergé. Jean de la La Fontaine, avec les fables, réalise un parfait équilibre entre les exigences classiques et une éblouissante fantaisie, où la critique y est implicite. La fable Le Curé et le mort est issue du septième recueil des fables, elle en est la onzième. Notons que les fables de ce même recueil ont pour thème commun et dominant la rapacité et la chimère. Depuis l’antiquité, la fable est un moyen de satire. Ici, La Fontaine ne se prive pas de critiquer les mœurs du clergé. Il nous raconte la chute inopinée d’un curé ayant la folie des grandeurs. Lecture du texte Le Curé et le Mort Un mort s'en allait tristement S'emparer de son dernier gîte ; Un Curé s'en allait gaiement Enterrer ce mort au plus vite. Notre défunt était en carrosse porté, Bien et dûment empaqueté, Et vêtu d'une robe, hélas ! qu'on nomme bière, Robe d'hiver, robe d'été, Que les morts ne dépouillent guère. Le Pasteur était à côté, Et récitait à l'ordinaire Main...

« Un Curé s'en allait gaiement Enterrer ce mort au plus vite. Notre défunt était en carrosse porté, Bien et dûment empaqueté, Et vêtu d'une robe, hélas ! qu'on nomme bière, Robe d'hiver, robe d'été, Que les morts ne dépouillent guère. Le Pasteur était à côté, Et récitait à l'ordinaire Maintes dévotes oraisons, Et des psaumes et des leçons, Et des versets et des répons : Monsieur le Mort, laissez-nous faire, On vous en donnera de toutes les façons ; Il ne s'agit que du salaire. Messire Jean Chouart couvait des yeux son mort, Comme si l'on eût dû lui ravir ce trésor, Et des regards semblait lui dire : Monsieur le Mort, j'aurai de vous Tant en argent, et tant en cire, Et tant en autres menus coûts. Il fondait là-dessus l'achat d'une feuillette Du meilleur vin des environs ; Certaine nièce assez propette Et sa chambrière Pâquette Devaient voir des cotillons.. »

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