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Le commerce des femmes : Montaigne, Essais, livre III, chap. 3

Publié le 10/06/2012

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montaigne

La majeure partie du chapitre décrit les femmes sous la rubrique de l’amour et les homme sous celle de l’amitié. Montaigne ne reviendra aux livres qu’a la fin en reprenant, paradoxalement, le point de vu qu’il avait proposé plus haut comme convenant aux femmes. La lecture est présentée maintenant comme une distraction agréable, plutôt qu’un étude sérieuse : « Si quelqu’un me dit, que c’est avilir les muses, de s’en servir seulement de jouet, et de passe-temps, il ne sait pas comme moi, combien vaut le plaisir, le jeu et le passe-temps : à peine que je ne dise toute autre fin être ridicule […]. J’étudiai jeune pour l’ostentation ; depuis, un peu pour m’assagir : à cette heure pour m’ébattre : jamais pour le quêt. « (Pages 74-75)  * Montaigne a petit à petit changé de position dans cet essai pour adopter le point de vu qu’il associait auparavant aux femmes (les livres et la lecture comme diversion-plaisir et amusement). Et il rejette le point de vu associé d’habitude aux hommes (l’érudition comme moyen de se montrer supérieur aux autres).

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« * Montaigne semble vouloir dire que les hommes enseignent ces sujets aux femmes pour pouvoir les maîtriser ou lescontrôler, tout comme les savants qui « font toujours parade de leur magistere.

»* Le sujet du pouvoir des hommes sur les femmes se developpera dans le chapitre 5 sur un ton plus négatif mais iciil n'est que suggéré.

Mais Montaigne l'utilise cependant pour mener son exploration de l'opposition âme/corps qui estpour lui inhérente à la lecture.

On remarque que cette opposition se présente déjà comme une lutte pour lecontrôle.

Cette opposition est souvent formulée comme un conflit entre les principes masculins et féminins.

Cettelutte sera encore plus évidente dans les deux chapitres suivant. « De trois commerces » conclut en plaçant encore une fois l'activité de la lecture dans le contexte plus large del'opposition âme et corps.

Cependant, l'essayiste semble avoir changé d'avis : c'est la matière qu'il favorisemaintenant.

En dépit du plaisir fourni par la lecture, celle-ci, « à l'encontre des femmes », a toujours l'inconvénientde ne pas subvenir aux besoins du corps : « Les livres ont beaucoup de qualités agréables à ceux qui les saventchoisir : Mais aucun bien sans peine : C'est un plaisir qui n'est pas net et pur, non plus que les autres : il a sesincommodité, et bien pesantes : L'âme s'y exerce, mais le corps, duquel je n'ai non plus oublié le soin, demeurecependant sans action, s'atterre et s'attriste Je ne sache excès plus dommageable pour moi, ni plus à éviter, encette déclinaison d'âge.

» (Page 75) III- Une certaine ambivalence de Montaigne Première discussion majeure sur ses propres lectures le « commerce » le plus facile à maîtriser : « Celui des livres,qui est le troisième, est bien plus sûr et plus à nous.

Il cède aux premiers, les autres avantages : mais il a pour sapart la constance et facilité de son service […].

Pour me distraire d'une imagination importune, il n'est que derecourir aux livres, ils me détournent facilement à eux, et me la dérobent : Et si ne se mutinent point, pour voir queje ne les recherches, qu'au défaut de ces autres commodités, plus réelles, vives et naturelles : ils me reçoiventtoujours de même visage.

(Page 71).* Pour Montaigne la lecture a toujours la capacité de le distraire des problèmes de la vie y compris ceux quiaccompagnent les deux premiers « commerces », l'amitié et l'amour.* Thème de la distraction ou diversion, étroitement lié à la lecture et qui va être développé dans le chapitre qui suit« De la diversion ». La majeure partie du chapitre décrit les femmes sous la rubrique de l'amour et les homme sous celle de l'amitié.Montaigne ne reviendra aux livres qu'a la fin en reprenant, paradoxalement, le point de vu qu'il avait proposé plushaut comme convenant aux femmes.

La lecture est présentée maintenant comme une distraction agréable, plutôtqu'un étude sérieuse : « Si quelqu'un me dit, que c'est avilir les muses, de s'en servir seulement de jouet, et depasse-temps, il ne sait pas comme moi, combien vaut le plaisir, le jeu et le passe-temps : à peine que je ne disetoute autre fin être ridicule […].

J'étudiai jeune pour l'ostentation ; depuis, un peu pour m'assagir : à cette heurepour m'ébattre : jamais pour le quêt.

» (Pages 74-75)* Montaigne a petit à petit changé de position dans cet essai pour adopter le point de vu qu'il associait auparavantaux femmes (les livres et la lecture comme diversion-plaisir et amusement).

Et il rejette le point de vu associéd'habitude aux hommes (l'érudition comme moyen de se montrer supérieur aux autres). Plutôt de montrer que les femmes ne devraient pas lire, comme on l'a souvent cru, ce chapitre finit parrecommander la manière dont les femmes devraient lire, et par définir les genres que Montaigne préfère lui-mêmecomme des genres féminins.

Même le choix des Muses comme emblème de la créativité nous montre que Montaignes'est éloigné d'une conception exclusivement masculine de la littérature. CONCLUSION : A la fin du chapitre, non seulement la manière dont les femmes lisent est-elle considérée préférable, mais la seuleactivité associée aux femmes, l'activité physique, est proclamée préférable à l'activité mentale.

La supériorité del'âme sur le corps, présumée au début du chapitre, est sérieusement mise en question vers la fin.

Le problème de ladistinction entre l'âme et le corps continuera à poser des difficultés dans les deux chapitres suivants, et Montaignecontinuera à montrer l'ambivalence dans sa position, et à associer cette ambivalence dans sa position, et à associercette ambivalence aux attitudes envers les livres et envers les femmes.. »

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