Le Barbier de Séville, Acte I Scène 2, Beaumarchais
Publié le 05/09/2018
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tel un palefrenier ; il a été renvoyé car il écrivait des poèmes, ce qui n’est pas un motif fondé. Ainsi les puissants ont un pouvoir arbitraire et utilisent le hasard. b – La décadence des nobles : « on veut que le pauvre soit sans défaut ». Le pronom personnel « on » remplace les nobles, ce qui est ironique vu qu’eux-mêmes soit très loin d’être parfaits. Ce n’est pas très légitime, et représentatif de la décadence de la noblesse et de la catégorie des maîtres. c – La naissance : ici, c’est le fait d’être né dans une classe sociale ou une autre qui est critiqué, car c’est donc le hasard qui détermine notre destin et le reste de notre vie, ce qui est injuste. Figaro énumère ses échecs et ses tentatives, tout en concluant sur leur inutilité ; à deux reprises il montre qu’il est revenu au
point de départ. Ainsi il est né pour être serviteur, et il a beau se démener pour améliorer sa situation, il n’y arrive pas. C’est un domestique condamné à la servitude.
Conclusion : Figaro un valet d’un type nouveau qui renverse la situation maître-valet (=/= Sganarelle)
tandis que son insolence ouvre sur une critique (=/= Scapin). Il incarne l’avenir et l’élan révolutionnaire ; sa capacité à rebondir sans cesse devant l’adversité évoque le futur Gavroche de Victor Hugo.
«
comme étant le personnage principal, ce qui est innovant.
Il apparaît sous trois aspects : l’artiste, l’aventurier et le
valet.
III – La dimension critique : deux cibles pour la satire
A – La république des loups Une critique des mœurs et de la République des Lettres : - Figaro est une projection
de son auteur ayant lui aussi connu des échecs (il y a un aspect autobiographique) ; tous deux se vengent ou
souhaitent se venger.
- Figaro est en colère, son talent n’est pas reconnu, et il a une revanche à prendre sur les «
messieurs de la cabale ».
Celle -ci est accusée d’avoir
empêché son succès.
Il s’en prend aussi à la corruption : - Il avoue avoir « rempli le parterre des plus excellents
travailleurs », c’est-à-dire qu’il a payé des gens pour applaudir.
- « Des mains… comme des battoirs » : les battoirs
étaient des plaques de bois servant à laver le linge, volumineux et sonores.
Des accusations faites de manière
plaisante avec des images inventives : - « Quand il a su que j’étais imprimé tout vif » : une métonymie amusante
entre Figaro et ses tentatives d’écriture.
- Métaphore filée animale : les critiques et censeurs deviennent des
moustiques, des cousins, … C’est une critique assez violente.
B – La critique sociale Figaro, en plus de s’en
prendre à son maître, s’en prend à toute la société d’ordres (clergé, noblesse, tiersétat), injuste.
Il emploie souvent
des énoncés gnomiques, ou maximes, qui sont des énoncés à valeur générale, le plus souvent au présent et d’une
tournure impersonnelle : - « Un grand nous fait assez de bien quand il ne nous fait pas de mal » - « Il n’y a point de
remède universel » - « C’est qu’on veut que le pauvre soit sans défaut » Figaro est mis en scène en tant que
personnage énergique, optimiste et talentueux, de façon à paraître supérieur à la société qui le brime.
Il apparaît
intelligent, méritant, même si la société s’en fiche.
Il n’est pas découragé, et refuse le jugement de la société qu’il
considère comme mesquine et stupide.
Il y a 3 accusations : l’arbitraire et dangereux pouvoir des puissants, la
décadence des nobles,
l’injustice du hasard de la naissance.
a – L’arbitraire et dangereux pouvoir des puissants : « Un grand nous fait
assez de bien quand il ne nous fait pas de mal » Figaro avait été embauché en tant qu’apothicaire et s’est retrouvé
tel un palefrenier ; il a été renvoyé car il écrivait des poèmes, ce qui n’est pas un motif fondé.
Ainsi les puissants
ont un pouvoir arbitraire et utilisent le hasard.
b – La décadence des nobles : « on veut que le pauvre soit sans
défaut ».
Le pronom personnel « on » remplace les nobles, ce qui est ironique vu qu’eux -mêmes soit très loin
d’être parfaits.
Ce n’est pas très légitime, et représentatif de la décadence de la noblesse et de la catégorie des
maîtres.
c – La naissance : ici, c’est le fait d’être né dans une classe sociale ou une autre qui est critiqué, car c’est
donc le hasard qui détermine notre destin et le reste de notre vie, ce qui est injuste.
Figaro énumère ses échecs et
ses tentatives, tout en concluant sur leur inutilité ; à deux reprises il montre qu’il est revenu au
point de départ.
Ainsi il est né pour être serviteur, et il a beau se démener pour améliorer sa situation, il n’y arrive
pas.
C’est un domestique condamné à la servitude.
Conclusion : Figaro un valet d’un type nouveau qui renverse la situation maître-valet (=/= Sganarelle)
tandis que son insolence ouvre sur une critique (=/= Scapin).
Il incarne l’avenir et l’élan révolutionnaire ; sa
capacité à rebondir sans cesse devant l’adversité évoque le futur Gavroche de Victor Hugo..
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